vendredi 29 septembre 2017

Quand le sexe est responsable de mort subite

Le Monde Blogs     , par Marc Gozlan



© Pixabay
A celles et ceux qui pourraient penser que le sexe est obligatoirement synonyme de plaisir et d’extase, une étude allemande vient d’apporter un démenti cinglant. Elle montre que l’activité sexuelle peut entraîner le décès d’individus porteurs d’une pathologie cardiovasculaire. Le sexe provoque alors une mort subite, première et dernière manifestation de la maladie en question.
De nombreuses études cliniques ont montré que l’activité sexuelle peut être comparée à la pratique d’un exercice physique d’intensité modérée, comme faire du vélo.
Publiée le 12 septembre 2017 dans The Journal of Sexual Medicine, cette étude a identifié les causes des morts naturelles liées à l’activité sexuelle à partir de données autopsiques collectées entre 1972 et 2016. Environ 38 000 décès ont ainsi été analysés sur une période de 45 ans par le Dr Lena Lange et ses collègues de l’Institut de médecine légale de Francfort (Hôpital de l’Université Goethe). Les données autopsiques ont été recueillies de manière rétrospective jusqu’en 2000 puis de façon prospective.
Au total, 99 décès liés à la pratique sexuelle ont été identifiés, ce qui représente 0,26 % des 38 000 autopsies pratiquées. Ces décès étaient survenus juste avant, pendant et peu de temps après l’activité sexuelle. Ils ne concernaient que 8 femmes dont l’âge moyen était de 45 ans. Les hommes étaient âgés, eux, de 57 ans en moyenne. La femme la plus jeune avait 22 ans, l’homme le plus âgé 92 ans. L’âge de la plupart des individus décédés était compris entre 40 et 69 ans, mais environ 10 % d’entre eux avaient plus de 70 ans.

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