jeudi 28 septembre 2017

Quand Freud rencontre Breton : ça fait un bide

27 SEPTEMBRE 2017



Quand Freud rencontre Breton : ça fait un bide
Lorsque Desnos quitte les surréalistes, avec pertes et fracas, il lance une mise en garde : «Croire au surréel, c’est repaver le chemin de Dieu." La pensée de Breton, dit-il, fait le lit du catholicisme car elle assimile l'amour à une quête mystique.

Saviez-vous que Breton avait rencontré Freud ? Ce fut un bide. Dans un ouvrage collectif (André Breton ou Le surréalisme, même) Sarane Alexandrian raconte l’entrevue avec humour : «Ayant épousé le 15 septembre 1921 Simone Kahn, leur voyage de noces les mena en Autriche où il demanda par lettre une entrevue à Freud (dont il n’avait encore lu aucun livre). A Vienne, tandis que Breton se rendit chez Freud le lundi 10 novembre 1921, à trois heures de l’après-midi, sa femme l’attendit dans un café à côté. Elle m’a raconté que lorsqu’il sortit de la maison du 19 de la Bergasse, Breton était blême et défait tant cette rencontre l’avait désappointé. Il s’imaginait, lui qui aspirait à une conciliation suprême de la science et de la poésie, qu’elle allait s’accomplir instantanément en leurs deux personnes. Au lieu de cela, Freud l’avait laissé se morfondre dans son antichambre, parmi une douzaine des malades, et l’avait éconduit après quelques banalités polies. »

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