vendredi 29 septembre 2017

Les Petits Frères des pauvres alertent sur la « mort sociale » de nombreuses personnes âgées

L’association a fait réaliser une étude inédite auprès de 1 800 personnes. Parmi les plus de 60 ans, 900 000 personnes vivent dans un isolement profond.

LE MONDE  | Par 

A l’hôpital Dr Frédéric Dugoujon, à Lyon, le 24 mai.
A l’hôpital Dr Frédéric Dugoujon, à Lyon, le 24 mai. JEFF PACHOUD / AFP

En France, 300 000 personnes âgées, soit 2 % des plus de 60 ans, connaissent un isolement qui confine à la « mort sociale » comme la nomme l’association Les Petits Frères des pauvres, qui a publié, jeudi 28 septembre une étude inédite sur la question. Ces personnes n’ont plus que de très rares contacts avec les quatre cercles relationnels essentiels : famille, amis, voisinage et associations. Une quasi-réclusion.

Réalisée auprès des plus de 60 ans – l’entrée dans la vieillesse selon les institutions comme l’Insee ou l’Organisation mondiale de la santé –, l’enquête menée par l’institut de sondage CSA au cours du mois de juin, a interrogé par téléphone, et surtout pas par Internet, 1 804 personnes représentatives de cette population. « Nous avons veillé à ce que les éternels oubliés ne le soient pas, explique Armelle de Guibert, déléguée générale de l’association, c’est-à-dire les personnes très âgées, de plus de 75, 85 et même 95 ans, mais aussi des résidents en maisons de retraite, les malades hospitalisés, les détenus, toutes ces populations habituellement hors du radar des sondages. »


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