lundi 23 janvier 2017

L'isolement et la contention au menu du nouveau Comité de pilotage national sur la psychiatrie

Coline Garré
| 23.01.2017


Évoqué par Marisol Touraine le 10 octobre 2016, lors de l'installation du Conseil national de la santé mentale, le Comité de pilotage national sur la psychiatrie est désormais sur les rails.
Présidé par le psychiatre et pédopsychiatre Yvan Halimi et par Anne-Marie Armanteras-de Saxcé, directrice générale de l'offre de soins, le premier comité s’est réuni le 13 janvier. Il comprend 35 membres : représentants des usagers et des familles, des fédérations hospitalières, des conférences de présidents de CME et de directeurs d’établissements, des sociétés savantes en psychiatrie, des professionnels médicaux et non médicaux de la psychiatrie adulte et infanto-juvénile, du secteur médico-social, de la médecine générale, des agences régionales de santé (ARS).

15 thématiques sur 3 ans
Au programme de ce comité, 15 thématiques devraient être approfondies, pendant trois ans. Le comité s'est d'abord penché, avec Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, sur le projet d'instruction sur les pratiques d'isolement et de contention dans les établissements autorisés en psychiatrie, qui sera publiée prochainement par la Haute Autorité de la santé (HAS).
Parmi les autres priorités, le comité abordera la prise en charge ambulatoire et l’hospitalisation en psychiatrie (pour limiter cette dernière aux situations nécessaires), et la psychiatrie infanto-juvénile, qui doit être confortée dans le cadre du plan présidentiel sur le bien-être et la santé des jeunes. Plus précisément, il sera question de la réduction des délais d’attente et des disparités territoriales de l’offre de soins, d'une meilleure articulation avec la psychiatrie adulte, et de la démographie médicale et de la formation.
Le comité travaillera aussi sur les modalités de financement de la psychiatrie, et l'accessibilité et la continuité des soins.
Les travaux de ce comité de pilotage, instance de réflexion, de propositions et de production spécifique à la psychiatrie, s’articuleront avec ceux du Conseil national de la santé mentale, précise la DGOS. 

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