vendredi 17 juin 2016

Répression de l’inobservance par le déremboursement : en voilà une belle idée !







Paris, le samedi 18 juin 2016 – La question de l’observance est devenue ces dernières années un thème de réflexion récurrent chez les professionnels de santé. Les enjeux sont en effet à la fois médicaux et économiques. Au delà du diagnostic, les débats tentent également d’évoquer des solutions. Ces dernières sont très variables et peuvent flirter avec les nouvelles technologies ou au contraire préférer le couperet et la sanction. Des orientations peu pertinentes selon le docteur François Blot, chef de service de réanimation à l’hôpital Gustave Roussy, qui revient pour nous sur ce sujet. Loin du politiquement correct. 

Il considère en effet que le débat interroge la relation médecin/malade et que les solutions sont à chercher à travers ce prisme.

Par le Dr François Blot *
Ce texte sollicité par le JIM porte sur un sujet qui continue d’alimenter le débat, celui de l’observance et, surtout, de la répression de l’inobservance par le biais du déremboursement. La pathologie la plus récemment et la plus crûment placée sous les feux de la rampe fut le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) et, donc, la question de l’observance de la Pression Positive Continue (PPC) nocturne par les patients, indiquée et prescrite dans ce cadre. Or, la polémique n’est pas éteinte, et j’entends ou je lis régulièrement des avis de professionnels de la santé, notamment, qui continuent de voir dans le fait d’assujettir le remboursement d’un traitement à l’observance des patients un moyen simple, supposé logique et efficace, de pallier l’indiscipline desdits patients.

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