mardi 7 juin 2016

De l’abandon comme technique éducative au Japon

LE MONDE  | Par Le Monde.fr
Yamato Tanooka sort de l’hôpital, le 7 juin.
Yamato Tanooka sort de l’hôpital, le 7 juin. KYODO / REUTERS
Faut-il punir son enfant en le laissant tout seul au bord d’une route, pour qu’il apprenne à ne plus jamais jeter des pierres sur les voitures et les passants ? Et quand 200 soldats sont lancés à sa recherche et que vous vous retrouvez au centre d’une couverture médiatique constante et d’un débat national sur les pratiques parentales et l’excès de discipline au Japon, que faites-vous ?
Vous êtes rassuré, déjà, que votre progéniture soit retrouvée, vivante, six jours plus tard. Et vous vous excusez à profusion, votre visage sur toutes les chaînes de télévision du pays, pour avoir usé d’une punition rétrograde qui a mal tourné.
Après une semaine éprouvante, Takayuki Tanooka et sa femme ont finalement retrouvé leur fils Yamato, 7 ans, sorti de l’hôpital le 7 mai, et qui, selon la presse, leur a pardonné cet abandon.
Perdu mais indemne
Photo prise le 3 juin 2016 de la zone militarisée d’Hokkaido dans laquelle s’est réfugié le garçon.
Photo prise le 3 juin 2016 de la zone militarisée d’Hokkaido dans laquelle s’est réfugié le garçon. STR / AFP
Lors d’une balade dans les montagnes de Hokkaido, les parents du petit Yamato lui avaient dit de sortir de la voiture et étaient repartis, espérant que ça lui serve de leçon. Ils voulaient « lui faire un peu peur »a justifié Takayuki Tanooka. Mais lorsqu’ils reviennent cinq minutes plus tard, le garçon n’est plus là.

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