L'Assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux ont exploré hier les pistes de revalorisation du médecin traitant (consultations longues majorées, forfait de suivi…), lors de la troisième séance de négociation conventionnelle.
Les partenaires ont également abordé la mise en place spécifique du médecin traitant de l'enfant dans la prochaine convention. La loi de santé prévoit en effet que tous les patients de moins de 16 ans pourront désormais disposer d'un médecin traitant – le parcours de soins instauré en 2005 ne s'appliquait jusqu'alors pas à eux. Aucune pénalité n'est toutefois prévue en cas d'absence de désignation.
« Nous avons obtenu la mise en place d'un groupe de travail spécifique sur ce dossier avec des médecins généralistes et des pédiatres », explique le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF.
Ce groupe devra notamment déterminer les missions particulières afférentes à cette fonction, préciser l'organisation du parcours de soins des enfants atteints d'une maladie chronique et réfléchir aux modes de rémunération autres que l'acte (forfaits, ROSP).
Les bébés davantage suivis par les pédiatres
Selon les statistiques de l'Assurance-maladie, 94 % des enfants consultent un généraliste au moins une fois avant 16 ans. Le médecin de famille voit en moyenne 200 enfants par an tandis qu'un pédiatre reçoit en consultation 620 patients de moins de 16 ans (dont une grande majorité – 410 – sont âgés de moins de deux ans).
« Nous devons nous assurer que les pédiatres, qui ne sont plus très nombreux, ne perdront pas avec la mise en place de cette réforme », explique le Dr Ortiz.
Selon le Dr Claude Leicher, président de MG France, une meilleure organisation du parcours de soins entre les généralistes et des pédiatres traitants et correspondants pourrait permettre de « désencombrer les urgences hospitalières ». « L'objectif est de faciliter les actions de santé publique auprès des jeunes enfants (vaccination, prévention de l'obésité infantile) avec une nouvelle modalité de rémunération qui pourrait intégrer la ROSP », précise-t-il.
Une grande attention devra être portée à la situation des pédopsychiatres « qui ne s'en sortent qu'avec une activité mixte », précise le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF.
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