jeudi 11 février 2016

Les histoires d’amour ne commencent pas sur Internet, en général

Le Monde.fr  | Par Gaëlle Dupont
EVA HAMBACH / AFP
Ils promettent l’amour à grands coups de campagnes publicitaires accrocheuses, et publient des chiffres aussi vertigineux qu’invérifiables sur le nombre de leurs utilisateurs… Au point que peu à peu, la croyance se répand que les sites de rencontres amoureuses sont devenus un moyen privilégié de trouver l’âme sœur. Une enquête de l’Institut national d’études démographiques (INED), publiée mercredi 10 février, fournit les premières statistiques fiables sur l’amour en ligne en France. Le phénomène est ainsi ramené à ses justes proportions.
Quelque 7 800 personnes âgées de 26 à 65 ans, représentatives de la population française, ont été interrogées sur leur vie affective en 2013 et 2014 par l’INED et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Parmi elles, 14 % s’étaient déjà inscrites sur un site de rencontre – les applications de rencontre, dont le succès est grandissant, n’ont pas été prises en compte. Le chiffre grimpe entre 16 % et 18 % en incluant une estimation de l’usage des 18-25 ans. Ce qui est loin d’être négligeable.
Mais si leur fréquentation est importante, les utilisateurs y nouent surtout des relations éphémères (sauf pour les couples homosexuels, qui y trouvent souvent des partenaires durables). Parmi les personnes ayant connu leur conjoint actuel récemment, c’est-à-dire entre 2005 et 2013, moins de 9 % l’ont rencontré par le biais d’un site.

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