jeudi 4 février 2016

Demain, infirmiers, kinésithérapeutes et opticiens seront-ils formés à la fac ?

Le Monde.fr  | Par Laura Buratti
La conférence des présidents d'université propose que les formations paramédicales, comme celle de masseur-kinésithérapeute, soient intégrées à l'université.
La conférence des présidents d'université propose que les formations paramédicales, comme celle de masseur-kinésithérapeute, soient intégrées à l'université. © Susana Vera / Reuters / REUTERS
Comment réformer les études de santé pour mieux s’adapter aux besoins et limiter les échecs ? Après les doyens des facultés de médecine et l’ordre des médecins, la Conférence des présidents d’université (CPU) a formulé ses propositions, espérant rallier à sa cause le gouvernement, lors de la grande conférence de santé prévue le 11 février.
La CPU ne souhaite pas, comme l’ordre des médecins, sélectionner les bacheliers avant leur entrée en première année commune aux études de santé (Paces). Mais elle propose d’intégrer toutes les formations paramédicales au sein de l’université. Pour l’instant, seules les quatre voies traditionnelles (médecine, pharmacie, dentaire et maïeutique), ainsi qu’orthophonie et orthoptie, se déroulent entièrement à l’université. Les autres ont lieu, au moins en partie, dans des écoles ou des instituts, publics ou privés : infirmier, aide-soignant, diététicien, auxiliaire de puériculture, masseur-kinésithérapeute, pédicure-podologue, osthéopathe, opticien, et autres professions listées sur la page santé du site du Pôle emploi.
« Notre proposition va dans le sens de l’“universitarisation” des formations paramédicales déjà en marche, estime Yvon Berland, président de la commission des questions de santé à la CPU. L’université assure déjà une partie des formations, à travers des conventions passées entre les instituts ou écoles, les facs et les régions. »

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