Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
samedi 2 janvier 2016
Allo Ménie, confidences sur les ondes
du lundi au vendredi de 9h06 à 10h Durée moyenne : 53 minutes
Allo Ménie, confidences sur les ondesUn documentaire de Delphine Saltel et Véronique Samouiloff
Ménie Grégoire © UNIVERSAL PHOTO/SIPA
C’était à 15 heures, tous les jours sur RTL à partir de 1967. Des milliers d'auditeurs, des femmes surtout, allumaient leur transistor pour écouter Allo Ménie. L'émission commençait invariablement par une lettre d’auditrice lue à l’antenne. Epouses délaissées, mères débordées, vierges naïves confient leur difficultés personnelles à Ménie Grégoire. Ensuite, l'animatrice, de sa voix distinguée, souvent indignée ou compassionnelle, jamais neutre, répond aux appels en direct.
vendredi 1 janvier 2016
Correspondance. Samuel Beckett au tournant
LE MONDE DES LIVRES | | Par Bertrand Leclair (écrivain)
Les Années Godot. Lettres II 1941-1956 (The Letters of Samuel Beckett), de Samuel Beckett, traduit de l’anglais (Irlande) par André Topia, édité par George Craig, Martha Dow Fehsenfeld, Dan Gunn et Lois More Overbeck, Gallimard, 768 p.,
On se doutait que le brillant épistolier découvert dans le premier des quatre tomes annoncés de Lettres de Samuel Beckett (1906-1989) et couvrant les années 1929-1940 (Gallimard, 2014), sortirait changé des années de guerre. C’est une métamorphose, en vérité, à laquelle on assiste au long du deuxième volume, qui court de 1941 à 1956, années durant lesquelles Beckett opte pour le français comme langue d’écriture afin d’être « mal armé », écrit-il, après avoir réalisé qu’il lui fallait, à l’exact opposé de son aîné James Joyce tant admiré avant guerre, aller « dans le sens de l’appauvrissement, de la perte du savoir et du retranchement, de la soustraction plutôt que de l’addition ».
Communiqué de STOP DSM suite à la mort de Robert Spitzer
- 1 JANV. 2016
- PAR PITT CALAVES
Suite à la mort de Robert Spitzer, père spirituel du DSM III, le communiqué de l'association STOP DSM offre un regard intéressant sur notre monde. Les conceptions de la folie, ainsi les disputes qu'elles engendrent, sont toujours un révélateur de la santé politique et démocratique d'une époque.
DECLARATION DE STOP DSM
Robert Spitzer vient de mourir à l'âge de 83 ans. Ce psychiatre restera dans l'histoire comme le maître à penser de la troisième édition du DSM le fameux DSM III.
Robert Spitzer a cherché à moderniser la démarche psychiatrique et à rendre les diagnostics psychiatriques plus rigoureux et plus fiables afin d'améliorer la recherche et l'épidémiologie. Son grand concept était l'athéorisme car il pensait que les différentes théories et en particulier la psychanalyse étaient responsables du désordre qui régnait dans la sphère du diagnostic psychiatrique. Sa méthode «athéorique», inspirée par le pragmatisme, reposant sur la recherche de critères opérationnels, privilégiait l'utilité et la fiabilité des diagnostics au détriment de leur validité. Il a su également tirer profit, contre certains psychanalystes, de la bataille de l'homosexualité remportée par les activistes et certains professionnels gays qui ont réussi à imposer grâce à un vote au sein de l'American Psychiatric Association que l'homosexualité ne soit plus considérée comme une pathologie mentale, de même que le courant féministe a contribué au démembrement de l’hystérie.
Les psychothérapies efficaces pour soigner la dépression
Anne Prigent - le 01/01/2016
Une nouvelle étude vient souligner l'intérêt des thérapies cognitivo-comportementales dans le traitement de la dépression.
La France n'est plus championne d'Europe, mais la consommation d'antidépresseurs y reste particulièrement soutenue. Pourtant, il existe d'autres moyens efficaces pour soigner une dépression, même lorsqu'elle est sévère, comme vient nous le rappeler un travail publié début décembre dans le prestigieux British Medical Journal.
La Protection universelle maladie effective à partir de demain 1er janvier
31.12.2015
À l'occasion de son adoption en octobre dernier, la ministre de la Santé, Marisol Touraine avait affirmé que la Protection universelle maladie (PUMA) est une " réforme majeure qui simplifiera radicalement les conditions requises pour ouvrir le droit à remboursement ".
Les principaux objectifs de la Puma, qui entrera officiellement en vigueur demain 1er janvier, sont, en effet, de réduire au strict minimum les démarches administratives et les situations nécessitant de changer de caisse ; de supprimer les ruptures de droits et, enfin, d'offrir davantage d'autonomie et de confidentialité à tous les assurés concernant la prise en charge de leur frais de santé.
Une histoire sans fin
LE MONDE | | Par Nicolas Truong
L’époque est à la colère, à la déprime et au chagrin. Et le discours dominant martèle – jusqu’à l’épuisement – la rengaine du déclin. La résignation est de mise : l’impuissance politique, la désillusion économique, les états de violence permanents, l’anomie sociale, l’inégalité endémique, les opérations de police mondialisées, le nihilisme et le djihadisme mondialisé seraient notre horizon, presque notre destinée. Orient contre Occident, islam versus chrétienté, eux contre nous : la guerre des mondes serait une fatalité.
Or l’Histoire revient. Tragiquement, le plus souvent, comme lors des tueries qui ont « ensanglotées » Paris en janvier et en novembre derniers. Malgré le fracas des armes, elle fait aussi entendre d’autres possibles, comme en témoigne le combat mondial pour endiguer la dévastation planétaire, du réchauffement climatique aux projets de « développement » aberrants. Et l’histoire, entendue comme la science du passé, fait aussi un retour remarqué sur la scène des idées.
L’entrée de Patrick Boucheron au Collège de France est l’un des signes manifestes de ce mouvement. Ce n’est donc pas un hasard si, lors de sa leçon inaugurale du 17 décembre, l’historien débuta son discours destiné à fixer le cap de sa chaire « Histoire des pouvoirs en Europe occidentale XIIIe-XVIe siècle » par une histoire bien vivante : celle de la place de la République de Paris où se recueille le peuple d’une ville-monde à nouveau meurtrie par les massacres du 13 novembre.
Cette leçon – dont nous reproduisons ici des extraits choisis avec l’auteur – est symbolique pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce qu’avec Patrick Boucheron, c’est l’histoire ouverte sur la pluralité des mondes et des aires géographiques qui s’affirme. Tout comme son collègue au Collège de France, l’Indien Sanjay Subrahmanyam, Patrick Boucheron préfère, en effet, le décentrement du monde au choc des civilisations, l’histoire globale au roman national et l’histoire connectée à l’obsession de l’identité (Histoire du monde au XVe siècle, Fayard, 2009 et L’Entretemps, Verdier, 2012).
jeudi 31 décembre 2015
Intestin irritable : suivre une psychothérapie atténue les symptômes sur le long terme
30/12/2015
D'après une première étude américaine, publiée dans le Journal Clinical Gastroenterology and Hepatology, les psychothérapies seraient efficaces pour atténuer les symptômes du syndrome de l'intestin irritable (SII), sur le long terme.
C'est la première fois que des chercheurs s'intéressent aux effets à long terme des psychothérapies comme traitement du syndrome de l'intestin irritable (SII). Pour Lynn S. Walker, auteur principal de l'étude et médecin au Vanderbilt University Medical Center, la découverte est "significative car le syndrome de l'intestin irritable (SII) est une maladie chronique, fluctuante qui n'a pas de traitement adapté".
« La crise des valeurs favorise les théofascismes »
LE MONDE CULTURE ET IDEES | | Propos recueillis par Julie Clarini
Professeur émérite de psychopathologie clinique à l’université d’Aix-Marseille et psychanalyste, Roland Gori s’est fait connaître pour sa réflexion sur la médicalisation de l’existence (La Santé totalitaire, Denoël, 2005) et sa critique des nouvelles formes de contrôle social (L’Empire des coachs, Albin Michel, 2006). En 2009, il fut l’un des initiateurs de l’« Appel des appels » qui rassemblait des critiques venues de professionnels du soin et de l’éducation sur la « transformation de l’Etat en entreprise ». Depuis, il a signé de nombreux ouvrages, dont le nouveau L’Individu ingouvernable, qui paraît aux éditions Les Liens qui libèrent.
Quel regard portez-vous sur les terroristes qui ont agi le 13 novembre 2015 ?
Pour moi, il est très clair qu’il s’agit de mouvements fascistes. Souvenons-nous que les fascistes espagnols criaient : « Viva la muerte ». L’essence du gouvernement fasciste, c’est la terreur. Je parle de fascisme parce qu’un des opérateurs par lesquels se fabrique l’homme fasciste, c’est l’effacement de la pitié et l’éloge de la cruauté. La mise en spectacle des assassinats par l’organisation Etat islamique (EI) est une propagande par la cruauté pour effacer ce qui constitue le socle de l’identification à l’humanité, à savoir la compassion. Ils substituent à une humanité fondée sur le partage du vulnérable (Pic de La Mirandole disait que la dignité de l’homme, c’était cette vulnérabilité extrême) une fraternité fondée sur le meurtre et le sang.
Enquête pour harcèlement moral à la suite du suicide d’un médecin à Georges-Pompidou
Le Monde.fr avec AFP |
Le parquet de Paris a ouvert, mercredi 30 décembre, une enquête préliminaire pour harcèlement moral après le suicide sur son lieu de travail d’un cardiologue de l’hôpital parisien Georges-Pompidou.
Cette enquête a été diligentée sur fond d’accusations de « luttes claniques » au sein de l’établissement, et d’un avertissement qui n’aurait pas été pris en compte sur la souffrance de ce médecin. Il s’était défenestré le 17 décembre en fin d’après-midi.
Un médecin « objectivement maltraité »
Après avoir porté plainte, sa veuve a été entendue mardi, a précisé une source proche de l’enquête. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la PJ parisienne. Dans une lettre rendue publique, un chef de service de psychiatrie, le Pr Bernard Granger, avait interpellé le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch.
Le CH Édouard-Toulouse multiplie les initiatives pour améliorer l'accès au logement de patients
Un patient en psychiatrie sur deux pris en charge au CH Édouard-Toulouse dans les secteurs des quartiers nord de Marseille n'a pas de logement. D'où un impact direct sur les prises en charge et une embolisation du parcours au niveau des hospitalisations complètes. Le CH présente donc ses nombreuses initiatives lancées pour pallier ces difficultés.
Comment gérer des problèmes d'alcool au travail en Ehpad ?
LE PROBLÈME
L'alcoolisme au travail ne doit pas être un sujet tabou en Ehpad, car tout directeur d'établissement peut se trouver confronté à une telle situation. Quelles sont les règles applicables, la gestion des situations individuelles et la démarche de prévention collective à suivre dans ce cas ?
LA SOLUTION
Consécutive à une importante absorption d'alcool, l'ivresse ponctuelle se traduit par des propos incohérents, de l'agitation et des troubles moteurs. Si l'alcoolisation chronique, due à la consommation excessive et régulière d'un salarié, est souvent peu dommageable socialement à ses débuts, elle peut mener à une dépendance affectant ses compétences professionnelles. La baisse de l'efficacité, de l'initiative, de la vigilance, de la mémorisation et de la coordination sont des signes évocateurs. L'altération de la rapidité et de la précision entraîne des erreurs, des malfaçons et des dégâts matériels. Ivresse et alcoolisation chronique sont responsables de troubles du comportement — absences répétées du poste de travail, désinhibition, conduite dangereuse, manque de confiance en soi, fuite des responsabilités, incapacité de prendre des décisions, irritabilité, agressivité et hypersensibilité face aux contretemps.
[Interview] Dr Claire Georges-Tarragano, présidente du collectif Pass "Soigner (l')humain, c'est mettre en évidence une nouvelle approche de la performance"
- HOSPIMEDIA
L'ouvrage* sorti le 11 décembre est le fruit d'un travail collaboratif et pluridisciplinaire, mené au quotidien dans les permanences d'accès aux soins de santé (Pass). La présidente du collectif, Claire Georges-Tarragano, médecin à l'hôpital Saint-Louis (AP-HP), revient sur les idées novatrices de ce manifeste, "pour un juste soin au juste coût".
Hospimedia : "Pouvez-vous nous parler du collectif Pass dont vous êtes la présidente, comment est-il né ?
Claire Georges-Tarragano : Le collectif Pass est né du besoin de regroupement des acteurs des Pass qui ont comme particularité de faire de la médecine générale et de s'occuper de situations de précarité. Ces activités n'apparaissent souvent pas comme "rentables", ce qui fait que les Pass ne sont pas valorisées et pas suffisamment défendues dans les établissements. D'une part, parce qu'on est aujourd'hui dans une approche de logique hospitalière technique et spécialisée et, d'autre part, du fait de la logique financière, en particulier de la T2A, qui s'inscrit dans une perspective de production d'activité. Les Pass sont dans une autre logique peu connue et peu reconnue. D'où la nécessité et le besoin de se regrouper pour essayer de se faire connaître. Et au-delà de ça, de montrer le côté "micro-modèle" du système d'organisation des soins. On a donc commencé à se réunir en 2006-2007 au niveau de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), puis ça s'est étendu à la région. Et c'est venu progressivement à l'échelon national, à la suite du premier colloque national en 2011. Notre collectif se constitue petit à petit et vient du terrain.
Les activités des Pass apparaissent souvent comme "non rentables", ce qui fait qu'elles ne sont pas valorisées et pas suffisamment défendues dans les établissements.
[Poitou-Charentes] Le CH Camille-Claudel de Cognac investit 820 000 € dans un nouveau site
30/12/15
Le CH Camille-Claudel de Cognac (Charente) s'agrandit. Il a acquis courant 2011 un nouveau site, ancienne maison des viticulteurs de la commune, pour y implanter le centre médico-psychologique (CMP), le centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) et le centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) Agora, déjà existants. Le montant de cette opération est estimé à 820 000 euros (€) et le coup d'envoi du chantier a été donné courant octobre, pour une durée de dix mois environ. Cet établissement public de santé mentale a en charge l'ensemble de la psychiatrie publique dans le département de Charente. Le dispositif mis en place à Cognac répond aux besoins de la population du deuxième pôle urbain du département, après Angoulême, de l'enfance à l'âge adulte, par des équipes pluridisciplinaires.
La rédaction
Melomind, le casque relaxant, utile ou futile ?
30.12.2015
Maîtriser son stress. C’est la promesse de Melomind, un casque capable d’analyser l’activité cérébrale à des fins de relaxation, et censé » arriver sur le marché en 2016. Peut-on y croire à ce stade de développement ? Le point avec le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre.
Melomind serait un « coach personnel de relaxation qui vous aide à mieux gérer votre stress et à suivre vos progrès n’importe où et à n’importe quel moment de la journée ». C’est la promesse de myBrain Technologies, la société française qui a mis au point ce casque audio. Cet accessoire très design a été créé par deux docteurs en neurosciences, en partenariat avec l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM, hôpital la Pitié-Salpêtrière, Paris). Il est censé « vous aider à améliorer vos capacités cérébrales afin d’atteindre la paix intérieure ».
Marianne Chaillan «On peut s’initier à Schopenhauer en chantant du Stromae»
Par Léa Iribarnegaray — 27 décembre
Selon cette enseignante en philosophie, «Game of Thrones», «Harry Potter» ou Jean-Jacques Goldman sont autant de moyens pour dialoguer avec Hobbes, Hume ou Platon.
Marianne Chaillan enseigne la philosophie et l’éthique appliquée à Aix-Marseille. Pour cette adepte de la pop philosophie, le divertissement est aussi une occasion de cultiver son âme.
Se divertir, c’est d’abord une pratique d’esquive, un moyen de se détourner d’une réalité déplaisante ?
Au sens pascalien, le divertissement désigne effectivement une activité d’esquive. Il ne s’agit pas de s’amuser mais de se détourner d’une réalité oppressante. Toute activité est alors prise dans le divertissement, non pas seulement celles qui sont divertissantes, au sens commun du terme, mais aussi des activités plus sérieuses en apparence, comme la rédaction d’un article dans Libération ! Pendant que je réponds à vos questions, je ne pense pas à la maladie ou à la mort. Pascal, dans les Pensées, nous rappelle que «le dernier acte est sanglant, quelque belle que soit la comédie en tout le reste : on jette enfin de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais». Voilà une pensée qui n’est pas faite pour nous réjouir. Pire, elle nous angoisserait plutôt. Aussi, faut-il tâcher de n’y point songer. Comment ? En se divertissant.
ANTONIN ARTAUD Lettres (1937-1943)
Édition de Simone Malausséna. Préface de Serge Malausséna, introduction d'André Gassiot
Hors série Littérature, Gallimard
Parution : 27-11-2015
Le 30 septembre 1937, Antonin Artaud, expulsé d'Irlande, est «débarqué» au Havre. Quelques jours plus tard, il est transféré à l'asile départemental d'aliénés de Seine-Maritime de Sotteville-lès-Rouen, dans le quartier hommes de Quatre-Mares. Les lettres qu'il rédige alors décrivent avec acuité le vécu d'angoisse et de désespoir d'un aliéné, masquant son identité sous des noms d'emprunt pour manifester toutes ses récriminations avec une énergie hors du commun qui le caractérisera tout au long de sa vie.
Montpellier : sur la piste des biomarqueurs
SOPHIE GUIRAUD 18-12-15
Quelque 150 chercheurs et patrons d'entreprise ont ouvert à Montpellier les voies de la médecine du futur, sur le cancer, Alzheimer ou encore la psychiatrie.
Pourra-t-on, demain, mieux connaître et mieux soigner la dépression ? Être enfin efficace contre Alzheimer ? Trouver le traitement le plus adapté contre le cancer du pancréas, un des plus difficiles à soigner ? Ce sont des pistes ouvertes par les biomarqueurs, au centre des échanges de quelque 150 chercheurs et patrons de start-up, ces “jeunes pousses” innovantes et économiquement prometteuses venues de Lyon, Paris, l'Alsace, l'Aquitaine, et surtout de Montpellier, point de rendez-vous ce jeudi 17 décembre.
Rions un peu, philosophons !
Par Philippe Arnaud, Philosophe — 29 décembre 2015 à 17:51
Le philosophe serait porté à la mélancolie, mais ils sont nombreux, de Aristote à Nietzsche, à prôner la pratique de l’humour et du rire.
Les vertus du rire pour notre corps et notre santé sont nombreuses, disent les psychologues. Le rire permet de réduire la perception de la douleur. Le rire est une drogue bienfaisante. Selon certains neurobiologistes, il y aurait des émotions communes d’amusement dont le rire et le sourire seraient l’expression.
«L’homme est le seul animal qui rit», affirme Aristote, qui ajoute : lorsque l’on rit, «la pensée est mise en mouvement en dépit de la volonté la plus ferme». Le rire donne une impulsion à la réflexion. Il est à la fois apaisant, stimulant, énergisant. Nous aiderait-il à penser le monde ? Et si le rire était éminemment philosophique, au fond ?