jeudi 17 décembre 2015

Perturbateurs endocriniens : Ségolène Royal demande à l’ANSES d’expertiser de nouvelles substances

Coline Garré | 18.12.2015


Au lendemain de la condamnation de la commission européenne par Cour de justice de l’Union Européenne, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal se tourne à la fois vers l’Europe et la France pour renforcer la législation sur les perturbateurs endocriniens.

La CJUE reproche à la commission de n’avoir pas spécifié avant décembre 2013 les critères scientifiques d’identification des perturbateurs endocriniens dans les biocides.
Ségolène Royal adressera dans les prochains jours un courrier à la Commission européenne pour l’enjoindre à adopter cette définition en urgence, de laquelle dépendent plusieurs règlements européens.


Elle demande en parallèle à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) d’«expertiser une nouvelle vague de substances susceptibles d’être perturbatrices endocriniennes ou qui sont utilisées en substitution de perturbateurs endocriniens, afin de vérifier l’innocuité ou les risques de ces substances ».

Parmi ces substances figurent l’homosalate (utilisé comme filtre UV dans des produits cosmétiques et d’hygiène), le triclocarban (conservateur pour détergents et peintures), le tin sulphaten (traitement de surface des métaux), le dicyclopentadiene (pour la fabrication de substances chimiques), et deux substituts de PE : le RDP (retardateur de flamme) et le TMBPF (substitut du bisphénol A dans les matériaux en contact alimentaire) précise le ministère.

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