vendredi 16 octobre 2015

Psychiatrie L'inter-Clud de la périphérie lilloise porte un éclairage sur les liens entre douleur et dépression

 - HOSPIMEDIA
À l'occasion de la journée mondiale contre la douleur ce 15 octobre et plus particulièrement d'un colloque organisé à Saint-André-lez-Lille (Nord), l'inter-comité de lutte contre la douleur (inter-Clud) de la périphérie lilloise, qui regroupe plusieurs établissements de santé, se penche sur le thème "Douleur et dépression". Cette thématique a été choisie par le Clud de l'établissement public de santé mentale de l'agglomération lilloise (Epsmal), qui organise cette année le colloque annuel inter-Clud, a indiqué àHospimedia le président du Clud de l'Epsmal, le Dr Didier Duthoit, lors d'un entretien le 13 octobre. Il a expliqué que l'inter-Clud de la périphérie lilloise, fondé il y a une dizaine d'années, est l'un des rares en France qui fédère à la fois des établissements MCO et psychiatriques. Il compte en effet parmi ses membres l'Epsmal et l'EPSM Lille-Métropole, ainsi que les CH de Roubaix, Tourcoing et Wattrelos et le Groupement des hôpitaux de l'institut catholique de Lille (GHICL).
L'Epsmal a opté pour un thème concernant concomitamment la psychiatrie et le MCO, afin d'éclairer les interfaces entre douleur et dépression et d'en analyser les composantes. "Il s'agit d'échanger sur nos pratiques et nos expériences, de renforcer le travail interdisciplinaire, pour ne pas saucissonner la médecine par compétences", a expliqué le Didier Duthoit. Les expériences cliniques respectives des intervenants seront présentées, ponctuées par des séquences plus théoriques sur les aspects cliniques, psychopathologiques, neurobiologiques de la douleur et ses modes de prise en charge. Le président du Clud de l'Epsmal a souligné que la dépression et la douleur chronique présentent une comorbidité croisée de 50% et que des symptômes communs sont parfois retrouvés entre l'épisode dépressif majeur et la douleur chronique. Les congressistes se pencheront, par exemple, sur les aspects cliniques de la douleur chez la personne souffrant de troubles anxio-dépressifs ou encore sur les conséquences des douleurs somatiques sur l’état de santé mentale du patient, notamment sur son anxiété.
L'intérêt de tels échanges permet également de mieux appréhender des cas cliniques difficiles, comme l'évaluation ou la détection d'une douleur chez un patient psychotique. Des pièges diagnostiques sont parfois également rencontrés car en face de patients agités, les professionnels doivent être vigilants à garder à l'esprit la nécessité d'un diagnostic différentiel aux troubles psychiatriques. Et garder à l'esprit la possibilité d'une douleur somatique, au-delà des souffrances psychiques.
Caroline Cordier 
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