dimanche 6 septembre 2015

Suicide assisté en Grande-Bretagne, les religions disent non

06.09.2015

La Grande-Bretagne s’apprête à légaliser le suicide assisté pour les malades en fin de vie. Le projet de loi qui sera débattu vendredi au parlement entend en effet permettre à des malades qui auraient moins de six mois à vivre de recevoir une dose de médicaments mortelle. Le texte prévoit que deux médecins et un juge des affaires familiales confirment le diagnostic médical du patient, attestent de sa pleine capacité mentale et du fait qu'il agit libre de toute pression extérieure. Comme en Suisse et dans l’Etat de l’Oregon aux USA, c’est ensuite patient qu’il reviendrait de s'administrer lui-même la dose mortelle de médicaments.


Outre-manche, cette réforme fait des vagues. L'archevêque de Canterbury Justin Welby, chef de file de la religion anglicane, et les dirigeants des autres groupes religieux de Grande-Bretagne ont averti dimanche qu'"un Rubicon éthique" serait franchi si le parlement votait une loi sur le droit à mourir pour les malades en phase terminale. Dans une lettre envoyée à tous les députés de la chambre des Communes, ces responsables anglican, catholique, orthodoxe, juif, musulman et sikh de Grande-Bretagne ont appelé les législateurs à refuser le projet de loi. Selon ces responsables religieux, ce projet de loi risquerait de miner le respect de l'éthique et de la vie humaine qui sont à la base du code moral et du système légal britannique. 

"Pour nous, bien que mettre fin à sa vie ne soit pas un crime en Grande-Bretagne, un suicide est une tragédie et nous faisons tout ce que nous pouvons pour l'éviter. Ce projet de loi reviendrait non seulement à légitimer le suicide, mais à l'encourager", écrivent les religieux qui estiment qu’"il s'agit d'un changement d'une énorme ampleur, concernant la loi, mais aussi le rôle des médecins".

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