mercredi 2 septembre 2015

Les loups-garous modernes, entre fascination et pathologie

Thibaut Le Gal 14.08.2015

I was a teenage werewolf,


I was a teenage werewolf, - RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA

« Ça m’arrive pratiquement toutes les nuits. J’ai besoin d’être dehors, besoin de chasser. J’ai toujours de la viande crue dans le frigo, en cas de fringale ». Camille* a 19 ans. La jeune femme dit appartenir à la communauté des lycanthropes. Comprendre : les loups-garous.
« Beaucoup de jeunes regardent des séries fantastiques, s’identifient aux personnages. Nous, on n’aime pas ces films avec des grosses bêtes qui véhiculent des images négatives, donnent une fausse image de la lycanthropie ». Son père lui aurait transmis le « virus ». « Etre lycanthrope, c’est avoir une double nature. On agit comme un animal, par instinct. Ce n’est pas facile ».

« Les yeux changent de couleur »

Camille aurait eu sa première crise à 5 ans. « Elles se déclenchent quand on se sent menacé. Ça commence par des grognements, les yeux changent de couleur. On montre les dents en grondant comme un loup. On devient insensible à la douleur, il ne reste que la colère ».
Le Loup-garou de Londres, 1981. - RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA

Camille reconnaît avoir été hospitalisée, et suivie par un psychiatre, après des crises violentes. Elle assure avoir arraché un morceau de peau d’un camarade de classe. « Mon psy ne m’a jamais dit que j’étais folle, mais que je devais apprendre à maîtriser cette férocité ».

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