lundi 20 avril 2015

La sadique aimait les hamsters

A la différence de la violence des hommes (considérée comme naturelle), celle des femmes relève de l’énigme. Pour l’historienne Fanny Bugnon, auteur du livre Les Amazones de la terreur, le cas de Nathalie Ménigon est exemplaire : la presse en a fait une amoureuse de hamster.
A la fin des années 60, «des femmes et des hommes font, aux quatre coins du globe, le choix des armes pour porter les couleurs – «la couleur, pourrait-on dire, même si elle connaît des nuances : le rouge – de la révolution. L’implication des femmes constitue justement l’une des caractéristiques majeures de cette violence». Au moment même où le mot «révolutionnaire» devient à la mode, «Pacifisme, tiers-mondisme, anti-impérialisme, critique du capitalisme, féminisme : le suffixe «isme» occupe le devant de la scène de la dynamique protestataire d’une période où changer le monde semble à portée de main, où l’utopie se fait réalité» et où abattre des cibles humaines paraît conforme à l’idée qu’on se fait d’un monde meilleur. Parmi les militantes les plus violentes de cette galaxie de mouvements que sont alors Fraction armée rouge en Allemagne, Action directe en France, ou les Brigades rouges en Italie, l’une d’entre elles retient particulièrement l’attention de la presse en France : Nathalie Ménigon.










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