jeudi 26 février 2015

Si « Le Généraliste » était paru en 1902 Onanisme : un fléau selon les pontes médicaux

27.02.2015

« L’onanisme est dangereux pour toutes les constitutions. Non seulement il nuit aux gens d’une santé délicate, mais aussi aux gens robustes. Il envahit l’organisme physique et moral. Les individus adonnés à ce vice deviennent vieux avant l’âge, ils prennent un aspect efféminé, sont comme engourdis, incapables d’aucune fatigue corporelle et intellectuelle et plusieurs finissent par devenir imbéciles.

Lomnius fait remarquer que les pollutions honteuses relâchent, dessèchent, affaiblissent, énervent et produisent une foule de maux.

Kloekopf pense, lui, que tous les vices peuvent naître des habitudes contre nature et il ajoute : « Je ne doute pas un seul instant que ces faiblesses si tenaces à guérir et beaucoup de phtisies n’aient leur origine dans l’onanisme. »

Tissot dit qu’on rencontre à la suite de la masturbation un affaiblissement des organes et de la respiration d’où résulte souvent une toux sèche, presque toujours des enrouements, dès qu’on se donne un mouvement un peu violent. Quelquefois, il existe une perte totale de voix.

Rostan accuse aussi, dans le tome IV du « Dictionnaire de médecine », les mauvaises habitudes onaniques de gêner la respiration, de provoquer des suffocations fréquentes, des douleurs dans le sternum et dans le dos, entre les deux épaules, etc.

Des diathèses scrofuleuses et tuberculeuses chez les garçons, chlorose et anémie chez les filles...

Guérin, dans ses leçons à l’Hôtel-dieu dit : « L’onanisme chez les jeunes garçons aboutit aux diathèses scrofuleuse et tuberculeuse. Chez les jeunes filles, il produit la leucorrhée, l’anémie, la chlorose.»
Pouillet écrit : « Quant à la tuberculinisation pulmonaire, nul doute que ce soit une conséquence journalière de la masturbation, comme elle en est une des excès du coït. Quelle que soit l’essence de cette maladie organique, l’expérience prouve que toutes les causes qui affaiblissent les individus y prédisposent plus ou moins. Or l’onanisme s’attaque aux nerfs, aux muscles, au sang qu’il aglobulise, en un mot à tout l’organisme dont il détruit l’harmonie fonctionnelle, qu’il délabre, qu’il plonge dans la misère physiologique. Il peut donc déterminer la production tuberculeuse et en hâter le processus morbide.

... Et à la fin, la mort par phtisie

Fournier explique que « presque tous les infortunés qui se livrent à la masturbation contractent soit des catarrhes chroniques, soit des affections plus profondes de l’organisme pulmonaire, et finissent par périr dans un état complet de phtisie. Il serait superflu de rapporter les observations qui viennent à l’appui de ces propositions. Quel est le médecin qui, même dans une pratique peu étendue, n’a pas eu plusieurs exemples de ces altérations organiques produites évidemment par l’exercice trop fréquent des organes de la génération.
Un hygiéniste comme Becquerel est formel : « La phtisie, pour peu qu’il y ait prédisposition chez les individus est souvent le résultat de l’onanisme ; dans d’autres cas, l’onanisme produit lui-même la prédisposition à la tuberculinisation. »
(« La Chronique médicale »)

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