mercredi 18 juin 2014

«Le problème de notre système de santé est politique»

le 17.06.14





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Médecin spécialiste en psychiatrie et ancien membre de l’Assemblée nationale, Mahmoud Boudarène estime que des assises nationales de la santé ne sont pas nécessaires.

-Des Assises nationales de la santé se tiennent à Alger. Comment voyez-vous les objectifs de ce rendez-vous ?
Je pense qu’il est difficile de parler et de s’entendre sur une question sensible comme la santé avec 1200 personnes qui prennent part aux assises de la santé. Le sujet est vraiment important. On se demande, d’ailleurs, si l’on peut l’aborder avec beaucoup de sérieux avec un tel nombre. Ceci dit, s’il y a la volonté des pouvoirs publics de venir au chevet d’un système de santé moribond, cela pourrait être une bonne chose. Mais est-ce que les bonnes questions seront posées lors de cette rencontre, lorsque l’on sait que le problème de notre système de santé est politique ? Va-t-on continuer à faire de la médecine gratuite sans lui donner les moyens ?
-Quel bilan faites-vous du secteur de la santé en Algérie ?
Aujourd’hui, la médecine n’est pas gratuite en Algérie surtout pour le simple citoyen. Si le malade a besoin d’un scanner, il doit le faire à l’extérieur de l’hôpital ; même chose pour les analyses médicales. La nourriture et le linge des patients sont souvent ramenés par leurs familles. Donc on ne doit pas parler de la gratuité des soins qui n’existe réellement pas car l’Etat n’assume plus les dépenses de santé. Et si on veut chercher des financements, il faut jouer son rôle à la sécurité sociale.  Les problèmes sont connus et les solutions aussi. Donc les assises ne sont pas nécessaires.


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