lundi 23 juin 2014

DES CURES DE DESHOMOSEXUALISATION AU XXIÈME SIÈCLE

SOLWEIG OGEREAU 21 Juin 2014

En 1959, à l’âge de 17 ans, Lou Reed a subi une thérapie électro-convulsive couplée à l’administration de drogues (dont le but est de provoquer des vomissements, associés à la vision d’actes homosexuels) pour « soigner » sa bisexualité trois fois par semaine pendant deux mois. Des milliers d’autres subiront des tortures similaires. En 1973, la Société Américaine de Psychiatrie déclarait, grâce notamment à Robert Spitzer, que l’homosexualité n’était pas un trouble mental. En 1990, l’Organisation Mondiale de la Santé en venait à la même conclusion. Pourtant, en 2014, le débat est loin d’être terminé, et des thérapies destinées à « convertir » les homosexuels en hétérosexuels continuent d’exister.


Affiche publicitaire pour Exodus International, organisation qui promouvait les « thérapies de conversion ». Crédit James A. Finley/AP Photo
Affiche publicitaire pour Exodus International, organisation qui promouvait les « thérapies de conversion ». Crédit James A. Finley/AP Photo
Une « thérapie de conversion », aussi appelée « thérapie de réorientation sexuelle »ou « thérapie réparatrice », peut prendre plusieurs formes. Cette pratique remonte au XIXème siècle et a pris plusieurs formes. Les méthodes les plus violentes incluent les électrochocs, l’administration de drogues, les attouchements, le viol, la prostitution. Des greffes de testicules d’hommes hétérosexuels à des hommes homosexuels ont également été tentées, de même que des mutilations. L’exorcisme, la douche froide, l’hypnose sont des techniques également employées. Il en existe d’autres, majoritairement utilisées dans les thérapies actuelles, plus psychologiques, qui cherchent à dégoûter le patient de son attirance pour les personnes du même sexe en accentuant les stéréotypes, en le dégradant, ou encore en insistant sur le fait que l’homosexualité est « un péché ». On voit donc en quoi ces thérapies posent problème, de par leur nature même.




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