lundi 5 mai 2014

La HAS lance une consultation publique sur le TDAH

05/05/2014

La Haute Autorité de santé (HAS) ouvre ce lundi 5 mai et jusqu’au 3 juin, une consultation publique sur le déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Elle soumet sur son sitewww.has-sante.fr pour commentaire une version préliminaire de ses recommandations de bonne pratique visant à améliorer la prise en charge du TDAH, en trois volets : développer le repérage d’un trouble par le médecin de premier recours, proposer un accompagnement à l’enfant et à sa famille, coordonner son suivi dans une approche multidisciplinaire.

Ces recommandations sont destinées aux médecins de premier recours, généralistes et pédiatres, mais aussi aux professionnels de santé et aux acteurs de la société civile en lien avec les enfants. Elles ont été élaborées par un groupe de travail constitué de professionnels mais aussi de membres d’associations.
Sont incités à se prononcer les représentants d’organismes, associations, établissements et institutions en contact avec les enfants et adolescents susceptibles d’avoir un TDAH. « Tout organisme, association, établissement ou institution souhaitant transmettre son avis sur ce projet pourra télécharger le document préliminaire, le discuter en son sein, puis répondre à un questionnaire en ligne... Un seul avis par association, établissement, institution ou organisme est attendu », précise la HAS.

Un trouble relativement fréquent

Une synthèse des commentaires reçus sera publiée sur le site de la HAS et transmise aux membres du groupe de travail chargé de rédiger la version finale des recommandations. Inscriptions par mail : consultationpublique.sbpp@has-sante.fr.
Dans sa note de cadrage, la HAS explique que le TDAH « reste un sujet controversé tant en matière de reconnaissance que de prise en charge, d’enseignement et de recherche » mais que son retentissement « sur le patient et son entourage, l’impact négatif sur le futur de l’enfant et sa fréquence non négligeable (autour de 5 % de la population générale), justifient qu’il s’inscrive dans le cadre des priorités de santé publique ». Elle souligne aussi que « les professionnels de santé, sont peu ou pas formés à ce trouble, et ont souvent des difficultés pour répondre aux questions des familles, apporter un soutien à l’enfant et proposer une orientation adaptée ». En l’absence de reconnaissance, ces enfants et leurs familles sont souvent « stigmatisés », « culpabilisés » et de fait « isolés ». Les approches psycho-comportementales constituent un aspect fondamental de la prise en charge des enfants TDAH et de leurs familles et certaines ont fait preuve de leur efficacité. Le traitement médicamenteux de référence (et le seul autorisé en France à ce jour) est le méthylphénidate (Ritaline, Concerta, Quasym).
C. G.

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