vendredi 18 avril 2014

La réponse d’une « vieille aigrie » au tendre étudiant infirmier

DROIT DE SUITE Célia Parisot, infirmière

Cher Molom,
infirmière diplômée depuis cinq ans, je fais partie des vieilles carnes auxquelles vous avez affaire, vous l’étudiant infirmier. J’ai malgré tout réussi à garder une certaine empathie pour les étudiants, et pour mes collègues (mes études de sociologie ont certainement aidé).
MAKING OF
Rue89 a repris le 15 avril le témoignage de Molom, un étudiant infirmier, attaquant l’inhumanité des infirmières le formant. Il promet de ne pas devenir comme elles. Une riveraine, diplômée depuis cinq ans, lui répond dans ce texte qui veut dépasser le conflit des statuts et des générations. En cause, selon elle : la réforme des études et du statut de leur métier. Blandine Grosjean
« De mon temps », les étudiantes et étudiants que je côtoyais discutaient souvent des conditions de stage entre eux, et notamment des aigries rencontrées dans les services hospitaliers. Je dis bien « notamment » : on tombait aussi sur des modèles qui donnaient envie de continuer.
Car vieilles aigries et modèles à suivre se mélangent et se transforment. Leur nature n’est pas immuable, elle change au gré des situations et du contexte dans
lesquels on les rencontre.

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