vendredi 18 avril 2014

A quoi voit-on qu’un infirmier est encore étudiant ? A sa tendresse

Rue89
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Aux urgences de l’hôpital Ambroise Paré à Boulogne-Billancourt, le 27 juillet 2006 (CHAMUSSY/SIPA)
Bonjour futur métier, me voilà en fin de formation, et bientôt je ferai partie des « grands », les diplômés ou les « blouses blanches » comme on peut l’entendre dans certains services. J’ai l’impression que ta place dans l’organigramme médical est la plus médiocre.
Mais futur métier, dis-moi, qu’est-ce qui est le plus difficile ? Etre un infirmier, un vrai, qui, malgré les inconvénients, peut se défendre ? Ou alors n’être qu’un pauvre étudiant, baladé de gauche à droite, envoyé au front afin de pouvoir couvrir le plus possible l’infirmier diplômé ?Tu te fais guider, voire lyncher par les médecins qui, cachés derrière leur immunité de bac +10, t’envoient au front face aux patients révoltés. Toi, tu es en première ligne dès que le moindre petit souci fait son apparition dans le service. Ah, quel dur métier…
Tu sais, futur métier, l’étudiant, celui-là même qui prend de la place dans le service, celui-ci qui agace fortement les infirmier(e)s diplômé(e)s depuis plus de vingt ans...
« Ah ! La nouvelle réforme, vous ne savez rien faire en sortant, c’est pathétique.

Nous sommes le filtre anti-sonnette

Mais ces « vieilles » infirmières sont la plupart du temps agressives et occultent le fait que nous sommes là pour apprendre. Par contre, pour faire les tâches ingrates, nous sommes les premiers sollicités. Il faut se faire la main paraît-il. On se pose la question de savoir si, un jour, elles se sont fait la main. 


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