vendredi 14 mars 2014

Une entreprise alsacienne engagée dans un projet européen sur la schizophrénie

Le 05/03/2014 Geneviève Daune-Anglard



Le projet Trimage vise à combiner trois technologies dans le diagnostic de la schizophrénie. Ici, on voit des images de souriceaux nouveau-nés combinant deux types d’imagerie, IRM et scanner aux rayons X, permettant de visualiser à la fois les tissus mous et le squelette. Photos Dominique Gutekunst
Le projet Trimage vise à combiner trois technologies dans le diagnostic de la schizophrénie. Ici, on voit des images de souriceaux nouveau-nés combinant deux types d’imagerie, IRM et scanner aux rayons X, permettant de visualiser à la fois les tissus mous et le squelette. Photos Dominique Gutekunst

La schizophrénie est une maladie psychiatrique difficile à diagnostiquer et à suivre dans le temps. Le projet européen Trimage, doté d’un budget de 6 millions d’euros sur quatre ans, vise à concevoir un outil d’imagerie combinant trois technologies. Trimage regroupe onze partenaires en Europe, dont une PME, RS²D, basée à Bischwiller.

La schizophrénie est une maladie qui fait peur et qui survient chez l’adulte jeune. C’est aussi une maladie fréquente, qui touche de 0,3 à 0,7 % de la population. Son diagnostic repose essentiellement sur un tableau de symptômes, mais s’avère souvent trop tardif, ce qui entraîne des délais dans la prise en charge. Le projet européen Trimage veut développer un outil permettant un diagnostic plus précoce sur des critères plus « objectifs », basés sur l’imagerie et l’électrophysiologie (voir encadré ci-contre).
Un seul appareil
« L’idée , explique Rémy Schimpf, président de RS²D, est de proposer et de valider des solutions diagnostiques intégrées dans un même appareil, faisant à la fois de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), de la tomoscintigraphie par émission de positons (TEP ou PET scan) et un électro-encéphalogramme. » Aujourd’hui, ces outils existent séparément dans différents lieux et obligent le patient à aller d’un service à l’autre et d’un rendez-vous à l’autre.
« L’autre objectif est d’établir une signature diagnostique tout en proposant une solution à faible coût par une machine dédiée à ce type d’examens pour cette pathologie » , reprend Rémy Schimpf.
Car s’il existe aujourd’hui une machine commercialisée par Siemens permettant de combiner TEP et IRM, elle a un inconvénient majeur : son prix est d’environ 5 millions d’euros, ce qui la rend inaccessible pour beaucoup d’hôpitaux.



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