vendredi 14 mars 2014

Par quelles infirmières voulons-nous être soignés ?

LE SOIR  


Le dossier de la formation infirmière est difficile et épineux.

« 
Une augmentation de la proportion d'infirmière bachelière à l'hôpital est associée à une réduction de 7% de la mortalité  ». Ce constat sans équivoque vient d'être publié dans la prestigieuse revue The Lancet le 26 février 2014. Cette étude a été réalisée dans 300 institutions hospitalières (environ 420.000 patients) de 9 pays européens dont la Belgique (59 hôpitaux concernés). Donc si vous avez plus de 50 ans et que vous devez subir une intervention chirurgicale vous aurez d'autant moins de chance de mourir dans les 30 jours postopératoires que la proportion d'infirmière bachelière sera élevée dans l'hôpital.

Le Vif publiait un article le même jour intitulé « Le niveau des études d'infirmiers est assez bas en Belgique ». Et le 27 février le Pôle Académique de Namur organisait une soirée débat sur le thème « Quelles infirmières pour quels besoins en santé en Fédération Wallonie-Bruxelles » où étaient invités Madame Tillieux et Messieurs Borsus, Hazée et Prévot. Ils s'accordent tous pour reconnaître que le dossier de la formation infirmière est difficile et épineux. Je ne suis pas certaine que le grand public mesure à quel point ce dossier est complexe mais il semble important qu'il soit informé et que les programmes des politiciens soient questionnés sur cette matière car il y va de notre santé et de notre argent.
Quelles infirmières en Belgique? Il existe DEUX filières de formation pour exercer UN seul métier. Une filière dans l'enseignement professionnel secondaire complémentaire (section soins infirmiers) accessible sans le certificat de l'enseignement secondaire supérieur (CESS) et aboutissant à l'obtention d'un brevet. Une autre filière de formation, dans l'enseignement supérieur, permettant d'obtenir un diplôme de bachelier en soins infirmiers. Donc, quel que soit le niveau, les exigences de formation et les acquis d'apprentissages visés, lorsque l'infirmière est engagée et qu'elle exerce le métier elle va devoir assumer les mêmes responsabilités, la même fonction, le même rôle. Madame Tillieux a suggéré qu'il fallait peut-être deux types d'infirmières différentes pour répondre d'une part, aux exigences techniques en salle d'opération par exemple, et d'autre part, plus relationnelles en maison de repos ou soins à domicile. Pourtant, l'Arrêté Royal n°78 du 10 novembre 1967 relatif à l'exercice des professions des soins de santé, modifié par la loi du 10 août 2001 en matière de santé, ne différencie pas la fonction ni les actes.

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