mercredi 11 septembre 2013

Santé et écologie : la mort à petit feu

Cet été, la lecture des médias m’a permis de constater que la santé de l’être humain est insignifiante face à l’argent. Les industriels de tous les pays, en accord avec leur gouvernement démocratique ou non, sont autorisés à détruire la santé de leurs compatriotes par la pollution pour avoir la satisfaction d’augmenter leur fortune et de doubler ou d’absorber leurs concurrents. Que lisons-nous :


- Au sujet de l’alimentation, les recommandations de l’Agence de sécurité alimentaire recommandent de limiter la consommation des poissons sauvages et même d’éviter certaines espèces pour les femmes enceintes ou allaitantes et les jeunes enfants, en raison du risque lié au mercure. Pour les poissons d’eau douce fortement bio-accumulateurs, la consommation doit être limitée à 2 par mois pour la population générale, et une fois tous les deux mois pour les femmes enceintes ou allaitantes et les jeunes enfants de moins de trois ans, les fillettes et les adolescents ;

- les contrefaçons : en juin, 30 millions de produits alimentaires contrefaits ont été saisis en Afrique. Quelques mois plutôt, 135 tonnes d’aliments contrefaits avaient été saisies dans une trentaine de pays, européens en majorité ;

- en Chine, les abeilles sont dopées au chloramphénicol, antibiotique interdit en Europe, mais le miel y est vendu ;
- apparition de bactéries antibiorésistantes chez le poulet, la dinde, le cochon… que vous consommez.Conclusion : un cancer sur trois serait dû à l’alimentation ;

- dans les ustensiles de cuisine, des produits chimiques et métaux lourds cancérigènes sont retrouvés.
Au Havre, 3 000 saladiers « potentiellement cancérigènes » sont saisis ;

- pesticides : Condamné à indemniser un agriculteur atteint de cancer, l’État se pourvoit en cassation bien que ce cancer soit reconnu comme maladie professionnelle en 2006 par le tribunal des affaires de Sécurité sociale d’Épinal. Une trentaine d’agriculteurs malades après avoir été exposés aux mêmes produits toxiques ont engagé des procédures similaires contre l’État ;

- radioactivité : En 1986 le nuage radioactif de la catastrophe de Tchernobyl s’est officiellement arrêté au Rhin, ce qui permet à l’État de ne faire aucune une corrélation entre le passage de ce nuage sur la France et les problèmes thyroïdiens apparus peu de temps après. Actuellement à Fukushima (Le Japon a dû réévaluer à la hausse le niveau de la radioactivité admissible) 300 tonnes d’eau contaminée sont rejetées chaque jour dans la mer. Ce site regorge de quelque 400 000 tonnes d’eau radioactive enfouie dans le sous-sol ou stockée dans un millier de réservoirs montés à la hâte, ce volume augmente chaque jour de 400 tonnes ;

- gaz de schiste : une entreprise a accordé 750 000 dollars à une famille américaine qui la poursuivait pour des problèmes de santé. Un geste qui aurait un prix : celui de son silence, enfants compris, sur la question de la fracturation hydraulique.

Si un cancer sur trois est dû à l’alimentation, nous pouvons suspecter qu’un autre tiers des cancers est également dû aux autres pollutions. D’où cette conclusion : deux cancers sur trois seraient dus à une pollution délibérée générée par les financiers et les industriels afin d’obtenir un accroissement de leur bénéfice.

Après nous avoir rendus malades, voir assassinés lentement et en toute impunité avec le consentement, voire l’approbation de nos hommes politiques, qu’apprenons-nous :

- rupture de stock pour 45 médicaments cet été. Ces approvisionnements défaillants de médicaments (génériques) s’expliqueraient en partie par la mondialisation « Les laboratoires travaillent à flux tendu. Ceux qui ont le monopole ont du mal à répondre à la demande internationale croissante », affirme François Bruno, directeur adjoint du service de surveillance des marchés à l’ANSM.

Cela semble irréaliste ! Les hommes politiques ont-ils un pouvoir ? Ne sont-ils gouvernés que par les financiers et les industries internationales ? Ne légitiment-ils pas leurs pollutions, n’acceptent-ils pas qu’ils travaillent à flux tendu à nos dépens afin de ne pas diminuer leur bénéfice, et ne sont-ils pas prêts à diminuer également, au détriment de notre santé, les charges sociales de ces pollueurs afin que leurs gains ne soient pas amputés ?

« Tuer en temps de guerre par du gaz sarin est inadmissible et condamnable, mais assassiner lentement par des métaux lourds, la radioactivité, les pesticides, etc., en temps de paix est admis, voire légitime », semble être la nouvelle morale des financiers, industriels et hommes politiques.
Dr Jean Hvostoff, Les Molières (Essonne)

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