mercredi 4 septembre 2013

Raymond Reynaud, patte singulière


2 septembre 2013 
Inconnu du grand public, Raymond Reynaud a pourtant donné ses lettres de noblesse à l’art singulier, cousin éloigné de l’art brut de Dubuffet. Son œuvre fait l’objet d’une rétrospective à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), sa ville natale. On y découvre ses typiques formes humaines, difficilement identifiables, qui s’épanouissent au milieu des arabesques et des rosaces tape-à-l’œil. Distorsion, nervosité, hybridations... Raymond Reynaud se permet toutes les dissonances dans ses gouaches huilées.
Sa Danse macabre des 7 péchés capitaux s’érige naturellement en fleuron de l’école Reynaud (photo). En haut, le jardin d’Eden, représenté par Dieu tenant à la main la clé du paradis et les tables de la loi. En bas, l’enfer. Le tout, sous la forme d’un personnage indescriptible. Dédiée à sa défunte épouse, Arlette, qui a sorti l’artiste de la dépression dans les années 60, l’exposition est une invitation à l’éclosion spirituelle.
Photo Jean Bernard
Raymond Reynaud à l’Espace culturel Robert-de-Lamanon, Salon-de-Provence (13), dans le cadre de Marseille-Provence 2013. Jusqu’au 29 septembre. Entrée libre. Rens. : www.salondeprovence.fr

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