lundi 10 juin 2013

Hôtel-Dieu : la pression syndicale s’accroît contre la fermeture des urgences

Les médecins et le personnel de l’Hôtel-Dieu sont appelés à manifester devant le ministère de la Santé, ce vendredi 14 juin, à l’appel de la CGT, FO, SUD, CFTC, AMUF et du SNMH-FO pour demander l’arrêt de la fermeture des urgencesdécidée le 14 mai dernier.
Les syndicats ont écrit à la ministre de la Santé pour lui demander de stopper le « démantèlement » des urgences de l’Hôtel-Dieu. « Nous souhaitons mettre Marisol Touraine devant ses responsabilités car c’est aujourd’hui la seule personne qui est susceptible d’agir, confie le Dr Olivier Varnet, secrétaire général du SNMH-FO. Que fait-on des 45 000 malades qui passent tous les ans aux urgences de l’Hôtel-Dieu, qui font plus de passages annuels que les CHU de Nancy, Limoges ou Dijon ? Il faut trouver une alternative. Pour en discuter, il faut stopper cette fermeture ».

L’objectif de cette restructuration est de redistribuer les professionnels mais aussi les patients de l’Hôtel-Dieu vers les quatre grands hôpitaux situés à proximité : Cochin, la Pitié-Salpêtrière, Saint-Antoine et Lariboisière.

Grand flou

Or, ce projet demeure nébuleux pour le moment. « Rien n’est ficelé, nous sommes dans le flou », résume le Dr Varnet, qui fait état de pressions subies par des médecins de l’Hôtel-Dieu : « Certains ont reçu des lettres les informant que s’ils ne partent pas, ils auront du mal à retrouver du boulot à l’AP-HP. Nous avons dénoncé ces méthodes à Mireille Faugère, directrice de l’AP-HP ».
Le SNMH-FO et les autres syndicats espèrent être reçus par la ministre de la Santé. Ils interpellent la ministre de la Santé au lendemain du rejet par le Conseil de Paris d’un vœu du Parti de gauche à la direction de l’AP-HP de renoncer à son projet de fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu.
Les élus PS et d’Europe écologie les verts (EELV) ont voté contre cette demande mais ont tout de même réclamé le maintien des urgences tant que certaines conditions ne seront pas remplies. Ils souhaitent notamment que l’AP-HP « poursuive la concertation avec les personnels et l’information des Parisiens » et qu’« un programme précis, chiffré et étayé de renforcement des services d’accueil d’urgences du centre de Paris [soit] présentée à la Ville de Paris ».
CH.G.
 11/06/2013

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