vendredi 22 mars 2013

Santé « sacrifiée » sur l’autel de la rigueur : les Espagnols ne désarment pas

Plusieurs centaines de médecins, infirmiers et autres personnels de santé ont à nouveau défilé dimanche à Madrid pour protester contre les coupes budgétaires en Espagne et les projets de privatisation partielle d’hôpitaux et établissements de soin publics.
Les manifestants, dont beaucoup portaient des blouses blanches, ont défilé derrière une banderole proclamant « la santé n’est pas à vendre, elle doit être défendue », bloquant la circulation sur le parcours du cortège. Le gouvernement régional de Madrid, dirigé par le Parti populaire (droite) du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, compte externaliser la gestion de six des 20 grands hôpitaux publics et de 27 des 270 centres de soins de la région. Le gouvernement régional affirme que cette mesure doit permettre de préserver le système de santé tout en remplissant les objectifs de réduction du déficit budgétaire.

Rentabilité

Mais les professionnels de la santé estiment qu’une privatisation de la direction des hôpitaux risque d’entraîner une détérioration de la qualité des soins au profit de la rentabilité. « Ce qui est en jeu, c’est un système de santé public que nous avons mis des années à mettre en place, et qui marche bien. Nous ne pouvons pas permettre une privatisation du système », a dit Esther Granero, une infirmière âgée de 43 ans.Le système de santé public espagnol figurait en 2000 à la septième place du palmarès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Depuis le mois de novembre, les syndicats de la santé organisent régulièrement ces « marées blanches », pour protester contre les tentatives du gouvernement de réduire les coûts dans ce secteur.
(Avec AFP)
 18/03/2013

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