Hôpital de Roubaix : sortie de crise pour les urgences, qui obtiennent 2 postes supplémentaires

Après six heures de discussion, la réunion de médiation entre la direction et les urgentistes de l’hôpital de Roubaix, orchestrée mardi 5 mars par l’agence régionale de santé (ARS) Nord - Pas-de-Calais, a porté ses fruits.

Deux postes supplémentaires vont être attribués « dès maintenant pour assurer le fonctionnement des urgences », indique le protocole d’accord signé par les trois acteurs de la négociation.

Le document prévoit aussi « la mise en place, dès que possible, d’une ligne de garde supplémentaire pour la nuit et les week-ends » et « la poursuite du travail engagé sur l’organisation du service des urgences au sein de l’hôpital », a précisé l’ARS mercredi, dans un communiqué.

Satisfaction des médecins

En conflit ouvert depuis plusieurs mois avec leur direction, les urgentistes réclamaient cinq postes supplémentaires. Quelque 20,5 équivalents temps plein travaillent aux urgences de l’hôpital, qui accueillent 85 000 patients par an.

« Les urgentistes sont satisfaits que le dialogue ait eu lieu, que deux postes aient été attribués immédiatement et que la nécessité d’une ligne de garde supplémentaire ait été reconnue », a indiqué mercredi matin le Dr Antoine Depelchin, porte-parole des urgentistes du centre hospitalier de Roubaix.

Passage en revue

Depuis le 21 février, les médecins urgentistes menaçaient l’hôpital de démission collective, après celle, trois jours avant, du Dr Marie-Anne Babé, chef du service des urgences depuis 30 ans.

Malgré cette petite victoire, le Dr Babé a maintenu son intention de quitter ses fonctions. « Je suis contente que cette équipe puisse compter sur le soutien des autres médecins de l’hôpital, de la direction et de l’ARS pour aller de l’avant », a-t-elle concédé à l’issue des négociations, auxquelles elle a participé.

Pendant les quatre prochains mois, une commission « Urgences » (qui réunit urgentistes et médecins de l’établissement) va travailler à l’élaboration de propositions pour améliorer la prise en charge des patients à l’hôpital. Plusieurs thèmes de réflexion, précisés dans le protocole signé, seront à l’étude : le devenir de l’organisation et du périmètre du service des urgences, les besoins en pédiatrie, les liens entre les urgences et les autres services et les transferts vers d’autres établissements.

L’accord sera finalisé et les propositions de la commission étudiées lors d’un prochain point d’étape, prévu le 30 juin, sous l’égide de l’ARS.

› ANNE BAYLE-INIGUEZ

 06/03/2013