jeudi 6 septembre 2012

La FNESI dénonce le coût de la rentrée en hausse pour les étudiants en soins infirmiers

05.09.12 - 11:35 - HOSPIMEDIA 
La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI) a publié mercredi l'édition pour 2012 de son étude annuelle sur le coût de la rentrée pour un Etudiant en soins infirmiers (ESI). Elle dénonce dans son dossier de présentation une augmentation de 1,55% de plus qu'en 2011, portant le coût moyen national à 3 227 euros environ pour un étudiant. En province, ce coût s'élève à 3089 euros (3052 euros en 2011) et en Île-de-France à 3688 euros environ (3594 euros en 2011). "Cette augmentation n’est pas anodine et montre bien la tendance inexorable de l’augmentation des frais des étudiants, souligne la FNESI. En plus de ces dépenses brutes, la santé économique de l’ESI est influencée par une accessibilité aux droits sociaux étudiants différente de celle de leurs homologues de l’enseignement supérieur, en grande majorité en notre défaveur".
Ils pointent "un porte-monnaie bien vide à la fin du mois de septembre", en détaillant les frais de la vie courante et les frais spécifiques à ce mois de rentrée (droits d’inscription, sécurité sociale, complémentaire santé...). Ces dépenses annuelles sont évaluées à 2254 euros en province et 2609 euros en Île-de-France, les frais de logement grévant le budget. A ces dépenses s’ajoutent des "frais particuliers que seuls les ESI sont amenés à payer, notre formation nous demandant du matériel supplémentaire pour les périodes de stages", souligne la fédération. De plus, les frais d’inscription dans un IFSI privé peuvent être "6 à 7 fois supérieurs" à ceux d’un IFSI public, dénonce-t-elle, indiquant que les tarifs des IFSI privés, gérés par eux-mêmes, peuvent aller jusqu’à 1270 euros. Elle pointe également "des bourses encore et toujours plus faibles" et un accès à la restauration et aux logements universitaires "encore trop limité".
Dans ce contexte, la FNESI, soutenue par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), défend quatre propositions :
-transfert des bourses sanitaires et sociales, jusqu’ici gérées par les régions aux Centres régionaux des œuvres universitaires et sociales (CROUS) ("Cette proposition fait l’objet d’un test dans la région Basse-Normandie qui, selon les premiers résultats, est une grande avancée. La prochaine étape serait une uniformisation de cette prise en charge dans le but d’améliorer les conditions sociales des ESI", commente-t-elle) ;
-accès aux services du CROUS (Restaurant universitaire et logement) ;
-gel des frais d’inscription ;
-mise en place de l’Aide globale d’indépendance (AGI) qui permettrait, "par un système plus uniforme, d’aider à la juste mesure l’étudiant en difficulté financière".
C.C.

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