samedi 14 janvier 2012





Ce village français présenté comme le refuge contre l'apocalypse fin 2012

Une rumeur sur le Web fait de Burgarach, petit bourg de l'Aude, le dernier rempart du cataclysme prévu le 21 décembre 2012 par certains prophètes, qui se basent sur une interprétation erronée des calendriers mayas.

 Ce petit bourg de l'Aude accueille de nombreux tenants de l'ésotérisme (capture d'écran du site de la ville)

Ce petit bourg de l'Aude accueille de nombreux tenants de l'ésotérisme (capture d'écran du site de la ville)


Burgarach, un village de 200 habitants, dans l'Aude. Un village qui attire de plus en plus de touristes des quatre coins du monde depuis qu'une rumeur sur Internet fait du pic de Burgarach (1231 mètres), le refuge contre l'apocalypse annoncée le 21 décembre 2012.

"Se basant sur une interprétation erronée des calendriers mayas qui s'arrêtaient à cette date (tout simplement parce qu'il fallait bien s'arrêter quelque part), une myriade d'illuminés et d'escrocs vendeurs de livres, de prophéties farfelues, ou de bunkers pour survivre à la fin des temps, inondent le Net", précise Le Parisien.
Et voilà, ce petit bourg de l'Aude présenté comme dernier rempart au cataclysme. Au point d'attirer la télévision japonaise, le New York TimesThe Telegraph, entre autres.
"Ça commence à bien faire, regrette Jean-Pierre Delord, le maire de Bugarach au FigaroJe n'ai rien contre les croyances ésotériques, mais il est grand temps de calmer le jeu. Au début, la blague nous a fait rire, mais là, je prends les choses très au sérieux. Que pourrons-nous faire si, avant le jour J, 10.000 illuminés débarquent ici et se lancent à l'assaut de la montagne? Nous avons même retrouvé une statue entourée de cristaux, d'offrandes et d'un objet bizarre, le tout cimenté à la roche... Trop c'est trop! Qui va assurer la sécurité et contenir les éventuels débordements? Pas question que le village se transforme en Temple solaire".
"Quand j’étais un enfant, j’entendais des histoires de sorcières, de loups, de marchands de peau de lapin, de vagabond qui enlevait les petits enfants pas sages, etc. Les peurs ancestrales, c’est classique, racontait Gilbert Cros, l'adjoint au maire de la ville à l'Indépendant en novembre dernier. Mais là, toutes ces histoires de soucoupes volantes basées sous le Pic et j’en passe, c’est nouveau", explique-t-il.
Un afflux de visiteurs qui profite au tourisme mais qui fait aussigrimper les prix de l'immobilier. "Le prix des logements et des terres agricoles s'envole, explique un éleveur au Figaro. Dernièrement, une propriété a été vendue plus d'un million d'euros à un étranger. Un prix incroyable pour la région. A mon avis, la fin du monde est devenue un filon juteux pour attraper les gogos".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire