mercredi 23 mars 2011

Lune gibbeuse ou pleine, brune ou rousse, blanche ou noire, elle intrigue !
19 mars 2011



Vous l’avez vu tous les jours depuis une semaine, l’astre de nuit était présent durant la journée d’ailleurs cette photo a été prise à 14H le 16 MARS à Saint Martin. Cela s’explique du fait de la distance particulièrement ‘courte’ entre la terre et la lune dont la  position est au plus près de la Terre : périgée à 356 530 km

Ce soir, la lune sera non seulement pleine, mais apparaîtra aussi plus grosse de 14 % et plus brillante de 30 % que normalement.

La NASA rapporte la date de  1993 pour trouver une pleine lune aussi près de la Terre !

La légende de la lune :

On peut s’interroger sur le fait que l’association entre loup-garou et la Lune (symbole de chasse et du mystère) ne soit pas plus ancienne. Mais, au XVIIe siècle, lorsque l’on prétendait que les loups-garous envahissaient l’Europe, on préféra certainement croire qu’ils étaient les signataires de pactes avec Satan et le fruit d’obscures incantations de magie noire plutôt que les victimes involontaires de cycle lunaire.

Aujourd’hui, les loups-garous ont bien entendu rejoint le peuple des lutins dans les contes et légendes mais il faut croire que le mythe est tenace dans l’inconscient collectif puisque l’on croit encore que la pleine Lune modifie le comportement humain.

Cette conviction s’est révélée suffisamment forte pour pousser certains chercheurs à tenter de trouver une corrélation entre les cycles lunaires et les suicides, les meurtres ou les dépressions nerveuses. Certains intellectuels fantastiques ont même été jusqu’à nommer ce phénomène “l’effet Transylvanie”.

Du psychologique au physique

Mais les résultats de ces études, certes passionnantes, ont été jusqu’à présent peu convaincants. En 1978, un article paru dans The Journal of Clinical Psychiatry (Le Journal de la Psychiatrie clinique) intitulé Agressivité chez l’homme et cycle lunaire synodique a provoqué une volée de réactions en affirmant que “Statistiquement, il y a une augmentation des cas d’homicides et d’agressions au moment de la pleine Lune… On soupçonne l’existence d’un rythme biologique de l’agressivité humaine en résonance avec le cycle lunaire”.

Pour les scientifiques américains James Rotton, Roger Culver et Ivan Kelly, une simple “méta-analyse” de la littérature parue sur le sujet les a amenés à démentir cette idée toute faite. En 1996, ils ont publié un article dans la revue canadienne Skeptical Inquirer, titré The Moon Was Full and Nothing Happened (La Lune était pleine et il ne s’est rien passé). Selon les auteurs : “Les phases de la Lune ne représenteraient pas plus de trois centièmes de 1 % de la variabilité des comportements qualifiés de “folie”, un chiffre trop minime pour être d’une valeur ou d’une signification réelles. “

Une réserve confirmée par le spécialiste français en chronobiologie (science de l’étude des rythmes biologiques touchant les processus vitaux d’un organisme vivant), Marc Schwob. Pour l’auteur de l’ouvrage Être au top à chaque heure (Éditions Hachette, 1998), aucune enquête n’a pu clairement confirmer un effet de la Lune et les recherches les plus sérieuses rendent des résultats contradictoires. Il rapporte ainsi les résultats d’une étude américaine paris en 1967 : le suivi des maternités de New York entre 1948 et 1957 a démontré une recrudescence des naissances dans les jours précédents et suivants la pleine Lune. Uns seconde étude menée par le même auteur sur autant de nouveau-nées entre 1961 et 1963 montra une diminution des naissances durant la période de pleine Lune ! Bref, rien de bien concluant.

Concernant le nombre de crimes et le taux de suicides imputables à la pleine Lune, “il y a, selon Marc Schwob, une évidente contradiction entre les statistiques et ce qui est constaté chaque mois à cette période par les professionnels, notamment les policiers et les infirmières d’asiles psychiatriques”.

Mais si les nuits de pleines Lune sont redoutées dans les urgences et chez les personnels en charge de psychotiques, comment peut-on expliquer un décalage entre l’observation empirique et les données statistiques officielles ?

Pour la plupart des médecins, les statistiques sont menées sur des périodes trop courtes et sur des éventails de populations insuffisants. Ils assurent qu’il est inconcevable qu’un astre si proche ayant une incidence directe sur les marées ne puisse pas avoir d’influence sur la physiologie de l’être humain.

Quoi qu’il en soit, depuis des temps immémoriaux, en admirant cette splendeur d’argent par une nuit sans nuages, le cartésien même le plus ardent devra reconnaître que la Lune semble nourrir de sombres mystères qui ne se dissiperont peut-être pas au grand jour.

Profitons d’elle car la Lune réclame son indépendance. Des mesures effectuées au laser sur la distance Terre-Lune révèlent que le satellite s’éloigne progressivement de notre planète à raison de 3,8cm par an (soit un éloignement de 10 % de sa distance actuelle au bout d’un milliard d’années). Se sentirait-elle mal-aimée de la Terre ? Certainement pas puisque des milliers d’yeux se sont tournés vers elle lorsque, le 11 août 1999, elle s’est placée dans l’alignement du Soleil pour l’éclipser.

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