mercredi 30 mars 2011

La profession infirmière aux abois appelée à manifester

28.03.11

Les dernières réformes appliquées aux professionnels mais aussi aux étudiants infirmiers, qu'elles concernent la formation ou les retraites et les reclassements dans la Fonction publique hospitalière (FPH) suscitent diverses controverses.

La Coordination nationale infirmière (CNI) appelle ainsi le 31 mars les infirmiers à manifester leur mécontentement à Paris devant le Sénat contre la réforme des retraites et la transformation dans la FPH de la catégorie active en catégorie sédentaire. Cette dernière ne prend plus en compte la notion de pénibilité, déplore à Hospimedia, Nathalie Depoire, présidente de la CNI. La date choisie pour protester est symbolique, puisqu'elle marque la fin du droit d'option infirmier imposant aux professionnels de la FPH de choisir sans droit au remord, entre un passage à la catégorie A et un maintien en B. Les professionnels qui ne se seront pas décidés à cette date, seront maintenus en catégorie B. L'outil de simulation des retraites n'étant disponible que depuis le mois de février dernier, les infirmiers n'ont pas eu le temps de réflexion annoncé pour faire leur choix au regard de tous les éléments d'information nécessaires, estime Nathalie Depoire (lire aussi notre brève du 22/02/2011). "La revalorisation salariale consentie pour accompagner ce passage en catégorie A est aussi dérisoire qu'irrespectueuse au regard de notre niveau de compétence et de responsabilité", lit-on dans le tract du syndicat.

Par ailleurs, la réforme LMD de la formation des infirmières et en particulier les conditions de la mise en place du nouveau système sont épinglées par la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI) qui appelle dans un communiqué les étudiants à dénoncer cette situation, le 12 mai prochain sur le parvis de la gare Montparnasse à Paris. La FNESI fustige en particulier les manques de moyens humains et financiers "nécessaires à la mise en place d'enseignement de qualité". Pour elle, cette réforme est "bâclée". "Le bilan de la deuxième année de mise en place s'annonce encore plus chaotique que la première", déclare la fédération qui relève peu d'évolution sur des points sensibles comme la formation des tuteurs, la qualité des enseignements universitaires et leurs évaluations, la reconnaissance du statut d'étudiant universitaire ou encore les conditions sociales étudiantes.
L.W.

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