samedi 18 septembre 2010





Le mode d’action des IRS dévoilé par des Français

Comment agissent les antidépresseurs tels que ceux de la famille des IRS (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, comme le Prozac) ? Des travaux de chercheurs de l’Université Paris-Descartes apportent un nouvel éclairage. Odile Kellermann (INSERM U 747) et Jean-Marie Delaunay (INSERM U 942) ont montré in vitro puis in vivo une chaîne de réactions déclenchée par les IRS.

Ils ont identifié le rôle clé d’un micro-ARN nommé miR-16, qui contrôle la synthèse du SERT, le transporteur de la sérotonine. Normalement, SERT est présent dans les neurones à sérotonine. Son expression est réduite au silence par miR-16 dans les neurones à noradrénaline.

En réponse à la fluoxétine, les neurones à sérotonine libèrent une molécule-signal qui fait chuter le taux de miR-16, ce qui déverrouille l’expression du transporteur de la sérotonine dans les neurones à sérotonine mais aussi dans ceux à noradrénaline.

Ces derniers deviennent ainsi sensibles à la fluoxétine. Et ils deviennent mixtes, produisant à la fois de la noradrénaline et de la sérotonine. In fine, la quantité de sérotonine libérée est accrue à la fois au niveau des neurones à sérotonine et des neurones à noradrénaline.

Ainsi, « ces travaux dévoilent pour la première fois que les antidépresseurs sont capables d’activer une nouvelle source de sérotonine dans le cerveau », indiquent les chercheurs.

› Dr BÉ. V.

« Science », 17 septembre 2010, vol. 329, n° 5998.
Quotimed.com, le 17/09/2010

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