dimanche 3 janvier 2010



ACTUALITÉ ARMENTIÈRES
Un espace de réflexion éthique entre les établissements de santé mentale


mercredi 30.12.2009 - La Voix du Nord


Chaque trimestre, la fédération régionale de recherche en santé mentale (F2RSM) organise une journée de réflexion sur un thème. Jeudi, les professionnels étaient réunis à l'EPSM pour parler du soin, du droit et l'isolement, en collaboration avec le Barreau de Lille, en présence du bâtonnier Me René Despieghelaere et de Me Carine Delaby-Faure pour parler du « soin, du droit et de l'isolement ».

Fédération régionale : « C'est un groupement d'intérêt public qui concerne tous les établissements publics de santé mentale », explique Thierry Danel, son directeur. On y trouve ainsi les EPSM, les services gérés par les hôpitaux et les cliniques privées. Au total, une trentaine d'établissements sont ainsi regroupés. « Le but est de faire de la recherche et de réfléchir aux pratiques médicales », poursuit Thierry Danel qui accueille, lors de chaque réunion, de 60 et 80 personnes. L'objectif est de rompre l'isolement des praticiens. « Il existe des expériences partout, à nous de le faire connaître largement », dit-il.

Espace de réflexion : la réflexion sur les pratiques de soin aborde différents aspects de la prise en charge. C'est le cas par exemple pour l'architecture. Lors de cette séance armentiéroise, il a été question de l'exemple appliqué par l'EPSM à l'hôpital de Tourcoing. L'isolement et la contention (privation de liberté par un moyen mécanique) incitent a des réflexions thérapeutiques, mais aussi éthiques et juridiques. D'ailleurs, en 2008, un audit croisé interhospitalier sur l'isolement thérapeutique a eu lieu dans les établissements régionaux.

Progrès : la psychiatrie a bien évolué et elle a fait d'énormes progrès grâce à la révolution médicamenteuse. Sans oublier la réforme institutionnelle qui a fait que les malades sont redevenus des citoyens. « C'est là qu'on va grappiller des progrès », estime la fédération qui estime que des améliorations seront encore apportées au niveau de la vie quotidienne des patients.

« Il faut aussi s'occuper du corps, mais aussi de l'isolement », confirme le directeur de la fédération qui évoque la situation délicate des prisonniers placés en hospitalisation psychiatrique. Les établissements médicaux ne sont pas équipés et il faut enfermer la personne qui perd toute liberté mais aussi tout ce qui lui était permis en prison : « À tel point que ces malades, puisque ce sont des patients, veulent rentrer au plus vite en prison. »



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