Par Laurianne NOMEL
Depuis 2008, des équipes mobiles dédiées à la santé mentale sillonnent la Guadeloupe. Elles vont à la rencontre des personnes les plus précaires pour soigner, ou au moins tenter de recréer un lien social, avec des personnes qui se retrouvent exclues du système.
Le 21 mars, une femme agressait à l'arme blanche quatre personnes dans les rues de Pointe-à-Pitre. Elle souffrait de troubles mentaux. Ce fait divers reflète le prisme par lequel le citoyen lambda s'imagine les problèmes mentaux chez les personnes marginales. La crainte et le rejet, dont ils font l'objet, peuvent faire souffrir les sans abris et les personnes les plus précaires. « Ma santé mentale est un droit ». C'était le thème des semaines de l'information sur la santé mental en octobre 2023. Qu'advient-il de ce droit lorsque l'on vit en marge de la société ? Dans la population générale, l'accès au soins mentaux reste complexe. Le nombre de psychiatres en Guadeloupe est presque deux fois moins élevé que dans l'Hexagone. 13,7 pour 100 000 habitants contre 23,5. Face à une spécialité médicale en sous effectif dans le territoire, comment prendre en charge les sans abris ? Une étude réalisée en île de France révèle que un tiers de la population souffre de trouble psychiatrique sévère. Qu'en est il en Guadeloupe ? Aucune étude ne vient donner des chiffres sur le territoire. Néanmoins, on peut estimer que 40 à 50% des gens très précaires souffrent de troubles mentaux. Il ne faut cependant pas en tirer des liens de cause à effet.
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