jeudi 25 janvier 2024

La psychiatrie, premier dossier chaud de Catherine Vautrin

Jacques Cofard   22 janvier 2024

Ce mercredi 17 janvier, en séance publique à l'Assemblée nationale, la toute nouvelle ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin a été soumise à un baptême du feu. Elle a dû, en effet, apporter des réponses à des dizaines de députés sur le thème de « l'état de la psychiatrie en France ».

L'exercice était périlleux, tant la psychiatrie apparait comme le parent pauvre d'un secteur en souffrance, la santé. Durant une après-midi, Catherine Vautrin a été sommée d'expliquer aux différents groupes politiques élus comment elle comptait sauver du naufrage un secteur qui part à vau l'eau.

Moyens supplémentaires 

La députée Les Républicains Emmanuelle Anthoine a été la première à attaquer bille en tête la toute nouvelle ministre en l'interpellant sur la question des moyens : « La situation mentale des Français est dégradée, les moyens manquent cruellement, les lits manquent. Une enquête de septembre 2023 de la FHF faisait apparaitre des délais d'accès d’un à quatre mois dans la majorité des cas pour les consultations adulte, et de plus d'un an pour des consultations en pédopsychiatrie. Pourtant, les besoins en psychologie/psychiatrie sont en nette augmentation chez les enfants et les adolescents, du fait de facteurs environnementaux et addictifs. Mais le reste a charge reste prohibitif. Quels sont les moyens supplémentaires pour la psychiatrie en France ? »

Face à un état des lieux si catastrophique, Catherine Vautrin a rappelé des données récentes sur les moyens accordés au secteur de la psychiatrie : « Nous avons consacré 12 milliards en 2023 à la psychiatrie contre 9 milliards en 2020 soit 32% d'augmentation. Nous nous sommes aussi engagés sur le financement de 238 projets sur quatre ans. Nous sommes actuellement dans une phase de transition pour avoir une juste rémunération dans la répartition de l'offre sur le territoire. Le modèle en cours de déploiement permettra de mieux répondre aux besoins de la population. »

Cette réponse de la toute nouvelle ministre de la Santé n'a pas été du goût du député Les Républicains (LR) Aurélien Pradié, qui a dressé le constat suivant : « Nous parlons du naufrage de la psychiatrie ! Le suicide est la première cause de mortalité chez les moins de 35 ans, chez les enfants il faut attendre un an et demi pour avoir accès à une aide psychologique, la cote d'alerte en ce qui concerne la santé mentale en prison a été dépassée et nous devons l'avoir à l'esprit. Nous attendons de vous madame la ministre, des déclarations politiques, pour une révolution du parent pauvre de la santé en France. »

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