Exposition de Traudi Malo, Usine à fabriquer des fous © Traudi Malo
L’amour de Tr Kaos, Traudi Malo de son nom de naissance, pour la peinture remonte à bien longtemps et ne s’est jamais éteint. Il la consume, avec son consentement, depuis des années. « Pleins de choses curieuses me prouvent que je suis faite pour la peinture », explique énigmatiquement l’artiste. Adolescente, elle était chargée de la réalisation des tableaux pour le dimanche à l’école religieuse où elle allait. « Mon père peignait, mais disait toujours “l’art ne donne pas de pain”. Il ne voulait pas que j’aille à l’école des beaux-arts. C’est grâce à une religieuse de l’école qui a harcelé mes parents tout un été pour qu’ils me laissent aller à cette école », se souvient l’artiste d’origine autrichienne. « Je me demandais pourquoi elle était obsédée par ça et j’ai appris qu’elle était elle-même sculptrice. » Après avoir étudié un an à l’école des beaux-arts de Vienne, Traudi Malo s’envole pour Paris au milieu des années 60, capitale française qui faisait rêver rien qu’en prononçant son nom.
Traudi Malo n'est pas son vrai nom. Son vrai nom est Waltraud Millbacher, dite Traudi, et ses soi-disant années de Beaux-Arts, elle les passa en prison, condamnée pour le double meurtre avec préméditation de la sculptrice Edith Borger et de son nouveau-né de 6 mois.
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