mercredi 3 mai 2023

Fin de vie : un modèle « à la Française », mais lequel ?


 



LE MARDI 2 MAI 2023

ADMD

Le lundi 3 avril dernier, alors qu’il recevait les citoyens de la Convention citoyenne sur la fin de vie venus lui remettre leur rapport finalisé la veille, le président de la République a appelé de ses vœux une nouvelle loi sur la fin de vie. Il a brièvement dressé les contours de ce qu’il a appelé alors le modèle « à la Française », dont les limites seraient les suivantes :
- la garantie d’une expression de la volonté libre et éclairée ;
- la réitération du choix ;
- l’incurabilité de souffrances réfractaires, psychiques et physiques, voire l’engagement du pronostic vital ;
- l’absence de motif social à la réalisation d’une aide active à mourir ;
- l’exclusion des mineurs d’un tel dispositif.

Que le président de la République se rassure – et n’en déplaise aux opposants à une loi de liberté qui véhiculent mensonges et fantasmes – ces limites existent partout où de telles législations ont déjà été votées. Seule la prise en charge des mineurs – que ne demande pas, à ce stade, l’ADMD – marque la particularité de certaines législations étrangères. Elle est arrivée en Belgique douze ans après le vote de la loi et, aux Pays-Bas, vingt-deux ans après (pour les mineurs de moins de 12 ans), répondant ainsi à la problématique de leur fin de vie et de la prise en compte de leurs souffrances, aussi nécessaire que chez leurs ainés.

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