vendredi 10 mars 2023

Grève féministe : de la grève des ventres à l'égalité de salaire






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Depuis les années 2010, et ses succès en Espagne, en Argentine, ou en Suisse, la grève féministe est mieux connue. En France, jamais avant cette année une telle grève n'avait fait l'objet d'un appel aussi large, également relayé par les syndicats. Quelque chose a changé.


Il y a quelques années, alors que la grève féministe était encore méconnue, le rédacteur en chef d'un média réputé progressiste s’était étonné, goguenard : “C’est quand même aberrant de se punir soi-même en renonçant au sexe avec son mec.” Quelques femmes venaient de s’approprier à bas bruit l’idée de faire du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, un jour de grève du travail salarié et du travail reproductif. Et notamment du sexe. Ces femmes qui se sacrifiaient sans doute moins qu’il ne se le figurait étaient dans une dynamique encore confidentielle à l'époque. En France, il a fallu des années pour que la grève féministe s’installe comme un outil. Et c’est ce 8 mars 2023 que, pour la première fois, une dynamique d’ampleur se fait jour autour de la grève féministe, qui rassemble désormais collectifs féministes autonomes, organisations syndicales et de plus vastes coordinations et mouvements féministes à l’instar de #Noustoutes, qui lance cette année son tout premier appel à la grève féministe pour la journée internationale des droits des femmes.

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