samedi 8 octobre 2022

Psychiatrie en Mayenne : « Une situation alarmante »

Alix DEMAISON  Publié le 

28 lits ont fermé en psychiatrie adulte au centre hospitalier de Laval (Mayenne). Le département fait face à une « situation alarmante », explique le directeur. Elle sera au cœur des échanges lors d’une réunion avec l’Agence régionale de santé, le 14 octobre 2022.

En janvier 2022, environ 130 professionnels de la psychiatrie ont manifesté dans les rues de Laval (Mayenne) pour exprimer leurs inquiétudes. Mais aussi celles de leurs patients, anxieux face aux fermetures de lits.

En janvier 2022, environ 130 professionnels de la psychiatrie ont manifesté dans les rues de Laval (Mayenne) pour exprimer leurs inquiétudes. Mais aussi celles de leurs patients, anxieux face aux fermetures de lits. | OUEST-FRANCE

Parmi les lits fermés cet été au centre hospitalier de Laval (Mayenne), 28 en psychiatrie adulte, n’ont pas pu rouvrir en cette rentrée 2022.

Il y a une problématique alarmante en psychiatrie, reconnaît Sébastien Tréguenard, le directeur.

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« Très peu de médecins »

À Laval et dans le territoire, nous tournons avec très peu de médecins seniors dans nos différents centres. Nous avons tiré la sonnette d’alarme auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) et nous avons une réunion le 14 octobre, avec les trois établissements (Nord-Mayenne, Château-Gontier et Laval), mais aussi en présence du centre hospitalier universitaire d’Angers, qui est notre établissement de référence, et de l’ARS, pour voir ce qui est possible de mettre en place. Nous n’allons pas passer à côté de mesures structurelles, parce que là, avec les moyens dont nous sommes délégataires, nous n’allons pas pouvoir nous en sortir.


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Les jeunes s’engagent pour le bien-être et la santé mentale

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À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale le 10 octobre 2022 et alors que la santé mentale des jeunes fait l’objet d’une attention accrue, Unis-Cité et la Fondation ARHM déploient un programme innovant qui a fait ses preuves : Les Ambassadeurs santé mentale. 

Un collectif de jeunes « Ambassadeurs santé mentale »

Depuis 2019, 58 jeunes en Service Civique, appelés « Ambassadeurs santé mentale », se sont engagés au sein de ce programme de prévention et d’engagement citoyen.

Leurs objectifs : Libérer la parole, informer sur les structures ressources en santé mentale et sensibiliser à la prévention en santé mentale des jeunes, par l’intermédiaire d’une approche de « jeune à jeune », au sein des structures sociales, éducatives et médicosociales liées à la protection de l’enfance, de la protection judiciaire de la jeunesse et du champ de l’insertion.

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Lavaur. Les "Psy causent" de la psychiatrie

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Le bureau de l’association.Photo DDM, arch.

Le bureau de l’association.Photo DDM, arch.

À l’occasion de la 33e édition des Semaines d’information sur la santé mentale, l’association des "Psy causent" proposera mardi une conférence de Christophe Malinowski.

Depuis des années, l’association vauréenne propose un dispositif rare où dans un même endroit se réunissent professionnels, étudiants, patient et citoyen autour de questions liées à la santé mentale. "On reçoit des gens qui ne sont pas du métier avec lesquels on échange" se félicite Patrick Estrade qui propose régulièrement avec les autres bénévoles de l’association un lieu d’échange ouvert à toutes et à tous.

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Un chantier naval thérapeutique, tremplin vers le rétablissement !

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Charpentier de marine, pair-aidant, sauveteur secouriste en santé mentale, marié, trois enfants, Bernard Royer de Véricourt évoque son parcours de rétablissement. A partir d’une vision différente de son entourage proche, il n’a cessé de regarder l’homme à travers ses désirs, pour faire confiance et se construire par le travail et dans l’amour. Il nous interpelle également sur le sens de la vie et du bonheur. Son témoignage s’incarne au travers d’un chantier naval thérapeutique, unique en France.   

En 2020, j’ai créé avec Vincent Guillerm, infirmier au CESAME, centre de santé mentale angevin, un chantier naval thérapeutique. Usager du CESAME depuis 2008 et micro-entrepreneur, j’avais pour objectif de me rétablir et de restaurer un bateau, un EDEL 2 de 1967. L’objet de cet article est de synthétiser les enseignements issus des 54 journaux illustrés de mon blog pour aborder l’impact thérapeutique du chantier. Il est intéressant de retenir comment le pair–aidant  « de terrain »  construit concrètement sa posture afin de faire évoluer les pratiques en santé mentale pour que nos rêves de guérison deviennent une réalité inclusive.

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Trouble du développement intellectuel : la HAS publie ses recommandations

05.10.22

La Haute Autorité de santé (HAS) publie des recommandations à destination des professionnels des établissements et services médico-sociaux et des proches qui accompagnent les personnes présentant un trouble du développement intellectuel (TDI) quels que soient leur âge et leur lieu de vie. Objectif affiché : favoriser l'autodétermination. 


Le trouble du développement intellectuel (TDI) fait partie des troubles du neurodéveloppement (TND). Il ne s'agit donc pas d'une maladie mais d'un trouble qui apparaît durant la petite enfance et évolue tout au long de la vie, rappelle la HAS. Il est caractérisé par une altération des fonctions cognitives qui affecte les apprentissages. Le TDI a ainsi des conséquences sur les capacités d'adaptation des personnes avec des répercussions sur les actes de la vie quotidienne.

Bonnes pratiques professionnelles 

Afin d'améliorer la qualité de vie des personnes concernées et leur inclusion dans la société, la HAS publie le premier volet de recommandations de bonnes pratiques professionnelles dédiées à l'accompagnement des personnes présentant un TDI. Ces recommandations visent à fournir aux professionnels des repères et des outils pour :

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Ne plus soigner les grands adolescents en psychiatrie de l’adulte : un décret bien intentionné

Paris, le mercredi 5 octobre 2022 

En février 2009, déjà, le Défenseur des enfants d’alors, Dominique Versini dénonçait l’hospitalisation de plus en plus fréquente d’adolescents âgés de 15 à 18 ans en « psychiatrie générale ».

Un décret, publié au journal officiel le 29 septembre 2022 entend clarifier cette situation et indique clairement que jusqu’à 18 ans les enfants atteints de pathologie mentale doivent être hospitalisés en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent…Une belle intention qui risque de rester lettre morte.

Le décret opère ainsi une distinction claire entre la prise en charge des mineurs et des majeurs en venant modifier l’article. R. 6123-175 du code de la santé publique.

Il prévoit : « l’activité de psychiatrie est exercée suivant les mentions suivantes (…) psychiatrie de l’adulte assurant les prises en charge de l’adulte » et « psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent assurant les prises en charge de l’enfant et de l’adolescent de la naissance à l’âge de dix-huit ans » et « psychiatrie périnatale organisant les soins conjoints parents-bébés, dès l’antéconceptionnel et le prénatal ».

Le décret prévoit aussi que le passage d’une prise en charge en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à une prise en charge en psychiatrie de l’adulte soit « organisé conjointement et de manière anticipée entre les deux services ou titulaires concernés. Un protocole général définissant des modalités d’organisation de cette transition entre les deux services ou titulaires concernés est élaboré. Dans ce cadre, le titulaire de l’autorisation peut assurer la prise en charge du patient mineur durant ce temps de transition ».


VIDEO. "L'école est finie", une plongée émouvante au cœur du malaise enseignant

Écrit par Marie du Mesnil-Adelée   Publié le 

Ce documentaire de Julie Chauvin donne la parole à cinq institutrices et instituteurs, pour certaines également directrices de leur école. Manon, Emilie, Anthony, Laurence et Lucie se livrent avec franchise et un recul qui force l’admiration. Vous ne sortirez pas indemnes de cette rencontre avec ces héros et héroïnes du quotidien.

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Le malaise des infirmières scolaires exprimé dans une lettre ouverte


 



06.10.22

Le syndicat National des Infirmi(e)res Conseill(e)res de Santé  (SNICS-FSU) et le Syndicat National Unitaire des Assistants Sociaux de la Fonction Publique FSU (SNUASFP FSU), organisations syndicales majoritaires des infirmières et assistantes de service social de l’Education nationale, ont adressé une lettre au ministre de l'Education Nationale Pap Ndiaye pour dénoncer "l'aggravation des conditions de travail des infirmières" dans les écoles.

  

Dans ce courrier, les deux organisations renouvellent leur interpellation sur le malaise profond exprimé par leurs professions, détaillant : Confrontées à moyens constants à une augmentation de la population scolaire et à une jeunesse qui nécessite une intervention accrue des professionnelles que nous sommes, votre volonté politique de ne pas doter l’Education nationale d’emplois supplémentaires signe l’abanbon de la lutte contre les inégalités sociales et de santé au service de la réussite scolaire. L’aggravation des conditions de travail inhérente à ce choix accentue la fuite des infirmières et assistantes sociales de l’Education nationale. Cette fuite, amorcée depuis 2017, est le résultat d’une politique gouvernementale sourde aux besoins et à l’expertise de nos professions, accusent-elles.


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Les infirmières, présentes sur tout le territoire, sont une réponse à l’enjeu de la demande de soins

Publié le 

Selon une cartographie établie par l’Ordre national des infirmiers (ONI), les infirmières sont réparties partout dans l’Hexagone, y compris dans des zones de déserts médicaux. Une force sur laquelle il faudrait s’appuyer pour faciliter l’accès aux soins, plaide l’association, qui déplie plusieurs propositions dans un communiqué. « Il faut permettre aux infirmières de gagner en autonomie et d’avoir une capacité reconnue de leur diagnostic dans leur champ d’activité. L’accès direct et la reconnaissance de leur rôle dans la coordination du parcours de soins doivent être acceptés et encouragés », souligne P. Chamboredon, Président de l’ONI. L’instance se réjouit dans le même temps des préconisations de la Cour des Comptes qui, dans son dernier rapport*, milite en faveur des transferts de compétences pour améliorer le système de santé.

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 LE   FIL   D'ASCO

LES ACTUALITÉS DU RÉSEAU

Ascodocpsy soutient les SISM 2022 !

La crise sanitaire et les confinements successifs ont révélé à quel point la qualité de notre logement (accès, taille, insalubrité) était un déterminant majeur de notre santé mentale. Aménagement des communes, environnement et climat, logement, voilà les trois axes qui seront débattus lors des SISM 2022.


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Sortie du livre « En finir avec les idées fausses sur la psychiatrie et la santé mentale »

« Il a deux personnalités, c’est un vrai schizo ! » « Un joint n’a jamais fait de mal à personne. », « Les psys, c’est pour les fous ! » « Tout le monde a des idées suicidaires. », « C’est normal d’être déprimé·e quand on est vieux·eille. » 


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NOUS Y SERONS

Nous sommes présent·es sur ces congrès 

soit physiquement : retrouvez-nous à notre stand !
soit virtuellement : retrouvez-nous dans les pochettes du congrès ou sur les stands de nos partenaires



Petite enfance Manque de personnel dans les crèches : les pôles de remplacement, «une évolution positive» pour un secteur en tension

par Elsa Maudet  publié le 6 octobre 2022 

Plusieurs collectivités locales ont mis en place un système comparable à celui des enseignants remplaçants de l’Education nationale, pour combler les absences des éducateurs et auxiliaires de puériculture. Un dispositif bien accueilli mais pas suffisant pour parer à la pénurie structurelle d’effectifs.

Fabienne Modetin est assise par terre en tailleur quand Eliott vient s’installer sur elle, bouteille sensorielle en main. Pantalon moutarde et col roulé bleu marine, l’enfant reste ainsi quelques minutes puis repart comme il est venu, sans un bruit. Il a fait le plein de contact physique et reprend ses explorations. Il y a quelques heures, les deux ne se connaissaient pas. L’auxiliaire de puériculture est arrivée le matin même, ce mardi, dans la section «moyens 2» de la crèche municipale Jean-Pierre-Timbaud, dans le XIe arrondissement de Paris. Elle en repartira dans quelques jours.

Reportage Crack à Paris : le square Forceval évacué, «ils vont juste déplacer le problème»

par Benjamin Delille et Charles Delouche-Bertolasi   publié le 5 octobre 2022

Après plus d’un an à Porte de la Villette, dans le nord de Paris, le camp de consommateurs de crack était en cours de démantèlement mercredi matin. Le ministre de l’Intérieur a annoncé le déploiement de 1 000 policiers.

Tard mardi soir, la rumeur s’était répandue. Tôt mercredi, elle est devenue réalité : le square Forceval est évacué. Dans la nuit noire, aux abords de la Porte de la Villette, les consommateurs de crack s’activent. On attrape ses affaires et on quitte cette enclave de verdure où, depuis septembre 2021, quelque 400 usagers de crack vivent au quotidien. Beaucoup espèrent partir avant l’arrivée des forces de l’ordre.

Une usagère, la quarantaine, grosse doudoune, sac sur l’épaule, s’apprête à partir. «Les assos nous ont dit que la police arrivait. Ils vont séparer ceux qui ont des papiers et ceux qui n’en ont pas, liste-t-elle. On va se remettre ailleurs. Peut-être sur les quais de Seine…»

vendredi 7 octobre 2022

L'OMS lance une campagne de prévention du suicide en Afrique

Pascal Mulegwa   06.10.2022

- L'Afrique "abrite six des dix pays ayant les taux de suicide les plus élevés au monde", affirme l’OMS

Congo, The Democratic Republic of the

La région Afrique enregistre le taux le plus élevé de décès par suicide au monde, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a lancé, jeudi, une campagne de prévention. 

« Environ 11 personnes sur 100 000 se donnent la mort dans la région africaine, ce qui est supérieur à la moyenne mondiale de neuf cas de suicide pour 100 000 habitants », précise dans un communiqué le bureau régional de l'OMS pour l'Afrique.

L'Afrique « abrite six des dix pays ayant les taux de suicide les plus élevés au monde », affirme l’agence onusienne, expliquant que les moyens les plus utilisés sont « la pendaison, l’intoxication par des pesticides et, dans une moindre mesure, la noyade, l’utilisation d’une arme à feu, le plongeon dans le vide ou le surdosage de médicaments ».



Cette situation s'explique, en partie, par les « moyens d’action limités disponibles pour traiter et prévenir les facteurs de risque, notamment les troubles mentaux qui touchent en ce moment 116 millions de personnes, contre 53 millions en 1990 », ajoute le rapport de l’OMS.

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À la maison comme à l’école, les écrans sont une catastrophe

Par Celia Izoard   19 septembre 2022

Des enfants devant un écran. 

Le trop-plein d’écrans sur les enfants a des conséquences catastrophiques. Et pourtant, l’État investit massivement dans le numérique à l’école, dénonce notre chroniqueuse.

Celia Izoard est autrice et journaliste. Elle vient de publier un recueil sur les usines du numérique (La Machine est ton seigneur et ton maître, Xu Lizhi, Yang, Jenny Chan, éd. Agone, 2022). Elle a traduit et préfacé1984, de George Orwell (Agone, 2021). Elle est aussi chroniqueuse pour Reporterre.



Pourquoi les enseignants sont-ils si nombreux et nombreuses à démissionner aujourd’hui ? Certes, les salaires n’ont jamais été aussi bas et les classes aussi surchargées, bon nombre sont épuisés ou dégoûtés par la gestion des mesures sanitaires à l’école. Mais il y a un autre problème. Les profs subissent de plein fouet les dégâts causés par l’industrie du numérique sur les enfants.

En moyenne, les élèves qui commencent leur scolarité ces jours-ci passent trois fois plus de temps sur les écrans qu’il y a dix ans. Selon un sondage Ipsos [1], les enfants de un à six ans consacrent au moins six heures par semaine à regarder des vidéos sur internet, quatre heures aux jeux vidéo et six heures à la télévision. Dans les écoles, Anne-Lise Ducanda, médecin de la Protection maternelle et infantile, constate les effets de cette consommation exponentielle. « De plus en plus d’enseignants déplorent l’augmentation du nombre d’enfants incapables de se concentrer en classe », relate-t-elle dans Les tout-petits face aux écrans (éd. Du Rocher, 2021). « Des enfants qui ne peuvent pas rester assis sur une chaise ou focalisés sur une activité plus de deux minutes ; des enfants qui ne sont attentifs ni à leurs pairs qui les sollicitent ni à l’adulte qui s’adresse à eux. Dans les cas les plus extrêmes, certains sont en proie à une agitation permanente : de façon compulsive, ils s’emparent de tous les objets à portée de main, renversent les caisses de matériel, jettent les jouets, déchirent les livres. »

En fait, les capacités cognitives et sociales des jeunes enfants sont en train de s’effondrer. De plus en plus d’élèves entrent à l’école incapables de parler, de comprendre, de manipuler des objets, de se lier aux autres. Ils répètent des couleurs, des chiffres ou des suites de mots en anglais tout droit sorties de ces applis éducatives conçues pour rendre les enfants précoces et bilingues. À l’âge de la maternelle, rapporte le DrDucanda, certains se lèvent en pleine nuit pour aller chercher le smartphone des parents et regarder des vidéos en cachette.

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La revanche des belles-mères

par Catherine Cusset, Ecrivaine  publié le 6 octobre 2022 

Omniprésentes, acariâtres, toxiques… grâce au film de Rebecca Zlotowski «les Enfants des autres», les clichés n’ont plus cours. Comment fait-elle, la belle-mère, pour trouver sa place et la bonne distance? Magicienne et équilibriste, il s’agit pour elle de transmettre sans être mère, estime l’écrivaine Catherine Cusset.

Remercions Rebecca Zlotowski d’attirer l’attention sur la figure mal considérée de la belle-mère.

La langue française ne dispose même pas d’un mot propre pour désigner la deuxième épouse du père, celle qu’en anglais on appelle «stepmother», à la différence de la «mother-in-law» la mère de son épouse ou de son mari (à laquelle j’ai consacré mon roman Un brillant avenir). Stepmother vient du vieil anglais steop qui veut dire «perte», «deuil». C’est la mère de substitution pour les orphelins, que les Américains proposent maintenant d’appeler«bonus-mother» le divorce étant aujourd’hui plus fréquent que le deuil. Cet euphémisme, comme le français «belle-mère» (du vieux français biau, à la fois «beau» et «bon») semble vouloir conjurer un pouvoir néfaste. Mais la langue est vaincue par l’usage : car la belle-mère, loin de désigner quelque chose de beau et de bon, évoque tout de suite la marâtre, la méchante. Figure spécifiquement féminine. On ne parle jamais d’un «parâtre», et pourtant les beaux-pères existent aussi.

Les maladies chroniques frappent davantage les personnes modestes

Publié le 

Selon une étude de la Drees sur les maladies chroniques, les personnes les plus modestes développent beaucoup plus souvent des maladies chroniques. Le risque d’en déclarer une est aussi très variable entre les groupes socioprofessionnels. Si le diabète est plus inégalitaire chez les femmes, les maladies psychiatriques le sont chez les hommes. Enfin les maladies chroniques accentuent les inégalités sociales en matière d’espérance de vie.

Entre 2016 et 2017, les 10 % les plus modestes de la population française développent plus souvent une maladie chronique que les 10 % les plus aisés, à âge et sexe comparables : 2,8 fois plus de diabète, 2,2 fois plus de maladies du foie ou du pancréas, 2 fois plus de maladies psychiatriques, 1,6 fois plus de maladies respiratoires chroniques, 1,5 fois plus de maladie neurologiques ou dégénératives et 1,4 fois plus de maladies cardio-neurovasculaires. En revanche, les personnes les plus modestes développent relativement moins de cancers. Ce constat ne tient cependant pas compte des éventuelles inégalités sociales devant le recours au dépistage et des différences selon le type de cancer (graphique).

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Un vétéran de la psychiatrie tourné vers les jeunes d’ici et d’ailleurs

     
  • MYLÈNE TREMBLAY   le 6 octobre 2022

QUEBEC

Vincenzo Di Nicola

S’inspirant de son vécu d’immigrant, le pédopsychiatre Vincenzo Di Nicola a créé le modèle de la thérapie familiale culturelle, qui élargit le cadre de la famille à sa culture.

Le Dr Vincenzo Di Nicola est né en Italie d’une mère célibataire, a grandi à Hamilton dans la langue de Shakespeare et pratique aujourd’hui à Montréal en français à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Il l’affirme d’entrée de jeu: son parcours professionnel est intimement lié à son histoire personnelle. Voilà pourquoi, à 69 ans, il se dévoue encore et toujours à la cause des enfants et de leur famille. 

«Mon regard d’étranger m’a aidé à concevoir des outils pour mieux comprendre les personnes à travers le prisme de leur culture, de leur pays et de leur langue», souligne Vincenzo Di Nicola, professeur titulaire de clinique au Département de psychiatrie et d’addictologie de l’Université de Montréal et président de la World Association of Social Psychiatry.

Cette philosophie, qui a donné naissance à la thérapie familiale culturelle (TFC), se reflète dans son travail au quotidien. Seul pédopsychiatre actuellement en poste à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, le Dr Di Nicola se présente comme un modèle d’adaptation pour les enfants issus de l’immigration. Il insiste sur l’importance de parler français pour s’intégrer à sa terre d’adoption, sans se couper de ses racines pour autant.

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