Par Solène Cordier Publié le 31 mars 2022
Signalement obligatoire par les médecins, soins spécialisés pour les victimes, suspension de l’autorité parentale en cas de poursuites… A l’issue de sa première année d’exercice, la commission indépendante a publié jeudi ses premières préconisations dans un rapport intermédiaire.
A l’issue de sa première année de travaux, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a livré, jeudi 31 mars, ses conclusions intermédiaires en vue d’améliorer la « culture de la protection » des mineurs. Créée sur le modèle de la commission Sauvé sur les abus sexuels dans l’Eglise, la Ciivise, lancée en janvier 2021 par Emmanuel Macron, est la réponse politique à la prise de conscience sociétale de l’ampleur des violences sexuelles faites aux enfants, provoquée par le fort retentissement de la parution de l’ouvrage La Familia grande (Seuil, 2021), de Camille Kouchner.
Réponse politique, certes, mais aussi instance indépendante, la commission est présidée par deux acteurs de terrain : le magistrat Edouard Durand, ancien juge des enfants, et Nathalie Mathieu, la directrice générale de l’Association Docteurs Bru et de sa structure d’accueil des jeunes filles victimes d’inceste, située à Agen.