vendredi 25 novembre 2022

Une salariée d’un Ehpad : "Les familles ne savent pas ce qui se passe. On le cache, parce qu’on a honte"

Jeudi 24 novembre 2022

Provenant du podcast

Le Reportage de la Rédaction

Le mouvement de grève fait suite à la parution du livre "Les Fossoyeurs" sur la maltraitance dans les établissements d'Orpéa. ©Getty - Denis Thaust

Des salariés de l'Ehpad public de Bellevaux, à Besançon, racontent comment le manque de personnel et le défaut de formation de certains salariés entraînent de graves dysfonctionnements pour les soignants comme pour les résidents. Ils ont accepté de témoigner anonymement.

Des protections moins chères qui obligent à réveiller le patient plusieurs fois dans la nuit, un résident ramassé "comme un sac à patate", pas de douche pour une vieille dame pendant trois semaines. Nathalie a de plus en plus de mal à faire avec ces dysfonctionnements. Cette infirmière expérimentée pointe le manque de personnel et surtout d'aides-soignants. Faute de trouver des candidats diplômés, la direction embaucherait du personnel pas suffisamment formé : "Des personnes qui avant travaillaient dans la restauration ou dans le prêt-à-porter peuvent se retrouver à administrer des traitements préparés par l'infirmière aux résidents. Légalement, ce n'est pas autorisé !"

Un cycle infernal pour ces salariés à qui on suggérerait officieusement de faire des économies sur les protections ou sur des sachets de compléments pour les patients dénutris. Parfois, les salariés se sentent maltraitant pas par choix mais parce que le manque de temps les contraint à le faire. Nathalie en fait régulièrement et douloureusement l'expérience

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