jeudi 24 novembre 2022

Les portraits post-mortem : la mort dans l’objectif…

 BeauxArts

Par Joséphine Bindé • le 23 novembre 2022

Pour ce cinquième et dernier épisode de notre série consacrée à « l’art hanté », zoom sur une pratique très populaire au XIXe siècle, mais qui fait aujourd’hui froid dans le dos : le portrait photographique de défunts, parfois mis en scène comme des vivants.

Photographie post-mortem d’une petite fille « endormie » avec un jouet dans les bras

Photographie post-mortem d’une petite fille « endormie » avec un jouet dans les bras, XIXe siècle

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© Post-Mortem.

Saisir les traits d’un(e) défunt(e) avant que son corps ne se désintègre, contrer sa disparition en captant de lui ou d’elle une ultime image à garder pour toujours auprès de soi… Peints ou sculptés, les portraits post-mortem existent depuis la nuit des temps. Les yeux clos, dans l’écrin de son lit de mort, la personne chère est représentée par un peintre qui ne craint pas de reproduire la pâleur de la peau et la rigidité du corps. Parfois, c’est un moulage du visage qui est réalisé afin de conserver d’elle un portrait fidèle en trois dimensions : Napoléon Ier, Blaise Pascal ou Oliver Cromwell ont eu droit à ces masques mortuaires, au même titre que « l’inconnue de la Seine », mystérieuse jeune noyée dont le visage en plâtre d’un blanc immaculé a maintes fois été reproduit dans les années 1900, hantant les vitrines des antiquaires de sa présence spectrale…

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