Pierre Coudurier 12 septembre 2022
Un plaignant trop insistant, un tweet trop incisif, un cours trop renseigné… En Chine, tous les prétextes sont bons pour se débarrasser de celles et ceux qui font désordre.
![Sur cette photo d'archive de 1997, Wang Wanxing, un dissident chinois détenu près de treize ans dans un asile psychiatrique, porte un pyjama d'hôpital et souffre officiellement de «monomanie politique». Cette affection ne figure dans aucun manuel médical, mais cela n'a pas empêché les autorités chinoises de maintenir Wang en détention indéfinie pour avoir tenté de commémorer le massacre de la place Tiananmen. | AFP](https://www.slate.fr/sites/default/files/styles/1060x523/public/000_sahk990204467480.jpg)
Ce réseau d'établissements psychiatriques était géré directement par le ministère de la Sécurité publique. En 2012 et 2013, des lois ont finalement été promulguées afin de protéger les droits des patients, et de mettre fin à ces pratiques arbitraires. De toute évidence, cela n'a pas fonctionné.
Des hôpitaux pour les indésirables
L'ONG Safeguard Defenders, basée à Madrid, le confirme dans un rapport publié le 16 août 2022. Les auteurs Yanxi Mou et Dinah Gardner ont recensé au moins quatre-vingt-dix-neuf victimes, mais ce nombre ne représenterait que «la face émergée de l'iceberg». Dans un entretien à Radio free Asia, Liu Feiyue, militant des droits humains et fondateur du groupe China right observer, dit quant à lui avoir suivi plus de trente cas de militants «qui ont été internés de force dans des établissements psychiatriques en 2015, à leur insu ou sans le consentement de leurs proches».
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