vendredi 26 août 2022

Les organoïdes : de mini-organes aux maxi-pouvoirs

par Julien Bourdet  25.08.2022

Depuis une dizaine d’années, les biologistes cultivent in vitro des versions miniatures de nos organes. En imitant leur structure et leurs fonctions, ces organoïdes ouvrent la voie à de nombreuses applications : tester des médicaments, personnaliser les soins ou améliorer la thérapie cellulaire. 

Faire pousser in vitro des copies miniatures de foie, d’intestin, de cœur, de pancréas, de rein, de poumon, de prostate, de glandes mammaires et même de cerveau. Non, cela n’est pas de la science-fiction. Ces dernières années en effet, les biologistes parviennent à créer en laboratoire tous ces mini-organes – et bien d’autres, la liste s’allongeant régulièrement. Ces organoïdes, comme ils les ont baptisés, qui mesurent à peine quelques millimètres pour les plus gros, possèdent une structure en trois dimensions qui ressemble à celle de l’organe entier – ou une partie de ce dernier – et reproduisent certaines de ses fonctions. Une telle fidélité ouvre d’alléchantes perspectives en recherche et en médecine : grâce à ces mini-modèles, on espère mieux comprendre le développement des organes et des maladies qui les touchent, évaluer l’efficacité de nouveaux traitements, voire améliorer la transplantation de cellules ou d’organes.

Isoler les cellules souches

Mais quelle est la recette pour obtenir des organoïdes ? L’ingrédient principal, ce sont les cellules souches, dont la particularité est de proliférer par division et de pouvoir se spécialiser en n’importe quel type cellulaire (neurones, cellules musculaires, cellules du foie, etc.).



Deux types de cellules souches sont utilisés. D’abord celles présentes naturellement dans certains organes, tels les poumons ou l’intestin.

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