vendredi 6 mai 2022

Les médecins qui murmuraient à l'oreille des souverains. Gouverner par la science

DIFFUSÉ LE 04/05/2022

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

La pratique de la médecine est en pleine mutation au Moyen Âge. Désormais formés sur les bancs des universités, les praticiens se trouvent au plus près des princes et exercent un certain pouvoir. Émerge une nouvelle figure d'autorité : le médecin conseil... du prince !

Le médecin Al-Razi dans le "Recueil des traités de médecine" de Gérard de Crémone, 1250-1260. Crédits : Pictures from History/Universal Image Group via Getty
Le médecin Al-Razi dans le "Recueil des traités de médecine" de Gérard de Crémone, 1250-1260. Crédits : Pictures from History/Universal Image Group via Getty

Les souverains ont leur médecin personnel, souvent plusieurs médecins d’ailleurs. Ils ont bien raison : à quoi sert de régner si le prince est en mauvaise santé ? La santé du souverain est une question politique : malade, il gouverne mal ; mort, ce sont parfois des tracas de successions.

Puisqu’ils ont le pouvoir et les moyens, les souverains ne se privent pas de médecins, en nombre, une vraie cohorte. Ces scientifiques ont l’oreille du prince, ils donnent des conseils pour se gouverner et pour gouverner, surtout en temps d’épidémie. Certains sont restés célèbres, tel Corvisart pour Napoléon Ier ou Claude Gubler, médecin de François Mitterrand. Il y a aussi Pierre Chirac, le médecin du roi Louis XV ; alors que le docteur La Bajon est celui de Jacques Chirac.

Le médecin et le prince forment un couple sensationnel, car pour le peuple et le souverain, quand la santé va, tout va !

[...] 

Pour en parler

Marilyn Nicoud est professeure d'histoire médiévale à l'Université d’Avignon et directrice du laboratoire CIHAM

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