mardi 10 mai 2022

Après le décret sur l'irresponsabilité pénale, un nouveau texte dénoncé par la psychiatrie est paru le 28 avril 2022 au Journal officiel. Son objectif ? Faciliter le croisement des fichiers d'hospitalisation sans consentement et de radicalisation.

 Par 9 mai 2022

« Nous, associations de patients, de familles, d'acteurs de la santé mentale, nous vous faisons part de notre totale indignation ». Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre le 13 mai 2019, l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et handicapées psychiques (Unafam) laisse éclater sa colère suite à la publication d'un décret (n° 2019-412) au Journal officiel (JO). Ce texte autorise que les noms, prénoms et date de naissance d'une personne hospitalisée en soins psychiatriques sans consentement, contenus dans le fichier « Hopsyweb », normalement utilisé par les Agences régionales de santé (ARS) pour le suivi de ces patients, « fassent l'objet d'une mise en relation avec les données enregistrées au fichier des personnes surveillées pour radicalisation ou lien avec le terrorisme (fichier FSPRT) ». En bref, des données à caractère personnel, dans un cadre médical, pourraient être utilisées à des fins de lutte contre le terrorisme. Trois ans après, ce mélange des genres ne passe toujours pas pour les associations et personnels du secteur de la psychiatrie, qui rejettent en bloc les nouvelles « méthodes Hopsyweb ».


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