mardi 12 avril 2022

Recours à l'électroconvulsivothérapie pour les personnes hospitalisées en psychiatrie en France : premier état des lieux national

Lecarpentier P. (Irdes, Établissement public de santé Barthélemy Durand), Gandré C. (Irdes), Coldefy M. (Irdes) en collaboration avec Ellini A. (Agence technique de l'information sur l'hospitalisation-ATIH)

Rapport n° 585 - Avril 2022 - 56 pages

RÉSUMÉ
Introduction : L'Electroconvulsivothérapie (ECT), qui consiste à déclencher une crise d'épilepsie sous anesthésie générale, figure parmi les traitements recommandés pour le soin des troubles psychiques sévères ne répondant pas aux prises en charge usuelles, notamment pharmacologiques. Son utilisation est cependant sujette à controverse et associée à des représentations négatives persistantes. La méconnaissance de ses mécanismes d'actions et le manque de travaux documentant l'utilisation de ce traitement à grande échelle y contribuent. Dans ce contexte, cette recherche vise à décrire le recours à l'ECT pour les personnes hospitalisées en psychiatrie en France et à en identifier les principaux facteurs associés. 

Méthode : Cette recherche mobilise les données d'activité hospitalière de l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) - qui comportent depuis 2017 un recueil des actes d'ECT visant l'exhaustivité - pour l'ensemble des personnes majeures hospitalisées au moins une journée à temps plein en psychiatrie générale en France métropolitaine en 2019. Dans un premier temps, une analyse descriptive du recours à l'ECT et de ses variations entre établissements de suivi psychiatrique principal a été réalisée à partir de ces données. Sur la base d'un cadre conceptuel issu de la littérature internationale sur les variations de pratiques médicales, une régression logistique multi-niveaux a ensuite été réalisée pour identifier les facteurs significativement associés au recours à l'ECT - qu'il s'agisse de caractéristiques des patients, des établissements de suivi psychiatrique principal ou de leur territoire d'implantation - en utilisant les individus hospitalisés au moins une journée à temps plein en psychiatrie mais n'ayant pas reçu d'ECT comme population de référence. 


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