lundi 17 janvier 2022

Mort d’un enfant de 4 ans : le ministre de la Justice veut plus de places en psychiatrie

Mardi 18 janvier 2022 

BELGIQUE

Le Belge Dean Verberckmoes, 4 ans, a été retrouvé sans vie dans la province de Zélande (Pays-Bas). Condamné par le passé à une peine de 10 ans de prison, le meurtrier présumé a été arrêté. Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, pointe le manque de solutions psychiatriques pour les profils à haut risque.

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Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne @BELGAIMAGE

Dean Verberckmoes avait été aperçu pour la dernière fois le mercredi 12 janvier à Saint-Nicolas (Flandre-Orientale), en compagnie de Dave De Kock. Le trentenaire était censé déposer Dean chez ses grands-parents le jeudi. La mère avait signalé la disparition de Dean durant le week-end, expliquant que cet homme à qui elle avait confié son enfant n’était plus joignable depuis plusieurs jours. Elle avait précisé que le trentenaire avait déjà gardé son fils par le passé et avoir une entière confiance en lui.

Le corps de Dean a finalement été retrouvé lundi à Vrouwenpolder, en Zélande néerlandaise. Dans la journée, Dave De Kock, qui était porté disparu avec l’enfant, a été interpellé aux Pays-Bas. Mardi, l’agence Belga rapportait que la compagne de Dave De Kock avait également été arrêtée.

Pas de place en psychiatrie pour De Kock

Commentant l’affaire, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open Vld) a relevé mardi le manque de places en psychiatrie pour des profils à haut risque tels que Dave De Kock. En 2010, ce dernier avait été condamné à une peine de dix ans de prison pour des faits de maltraitance ayant entraîné la mort en 2008 d’un petit garçon, cette-fois âgé de 2 ans, originaire de Ravels (frontière avec les Pays-Bas). De Kock avait purgé l’intégralité de sa peine pour ces faits, si bien qu’après sa libération en 2018, plus aucune mesure judiciaire ne lui était imposable, a révélé le ministre dans l’émission « De ochtend » sur Radio 1 (VRT).

Il avait d’abord été emprisonné à Turnhout, puis à Hasselt, et enfin à Tilburg, chez nos voisins néerlandais. Lors de son incarcération à Tilburg, il avait été demandé que De Kock soit placé en institution psychiatrique. « Mais il n’y avait à l’époque pas de places, avec pour conséquence que la justice a décidé de le déplacer vers une autre prison, celle de Ruiselede (en Belgique, ndlr), où il avait suivi un programme pour se défaire de son assuétude aux drogues ».

« Le grand problème dans notre pays, a ajouté Vincent Van Quickenborne, c’est que les cas psychiatriques à hauts risques, donc des personnes avec un très lourd passé judiciaire, sont bien souvent tout simplement privés de tout placement car leur casier judiciaire est trop lourd et qu’aucune place n’est prévue pour pareil cas. Nous avons depuis lors investi dans la construction de centres psychiatriques d’internement ».

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