lundi 10 janvier 2022

Hérédité : l'épigénétique rebat les cartes

Par Jean-François Haït le 09.01.2022

Peut-on hériter du traumatisme vécu par un parent ? Peut-être, répondent les généticiens, qui découvrent sans cesse des exemples de transmissions héréditaires n'affectant pas l'ADN. De quoi remettre en cause la théorie darwinienne ?

L'ADN n'explique pas tout

La méthylation est l'un des principaux mécanismes qui modulent l'expression des gènes sans affecter l'ADN : des groupements méthyles (ici en vert) viennent s'accrocher sur l'ADN. Elle joue un rôle clé dans de nombreux processus biologiques.


GUNILLA ELAM/SPL/SUCRÉ SALÉ


Cet article est issu du magazine Les Indispensables de Sciences et Avenir n°208 daté janvier/ mars 2022.

Années 1930 : la "théorie synthétique de l'évolution" unifie la théorie de l'évolution et les lois de transmission des caractères héréditaires établies par Mendel en 1866. On sait désormais que la sélection naturelle s'exerce sur des variations aléatoires chez les organismes vivants. Une nouvelle discipline étudie leur diffusion au sein des populations, avec des outils mathématiques : la génétique des populations. La découverte de l'ADN comme support de l'hérédité, puis celle de sa structure en double hélice en 1953 marqueront le triomphe du tout-génétique. "L'hérédité des caractères acquis" avancée notamment par Jean-Baptiste de Lamarck semble définitivement disqualifiée.

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